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Traitement des ordures menageres, il est possible de faire autrement que ce que préconise le smictom de saverne

Publié le 24 octobre 2011 par Popote67

Voilà une fois encore la communauté de communes de Saverne et le SMICTOM aura choisi la simplicité. Faire payer plus chère au plus grand nombre sans se soucier des causes sociales que cela entraînera.

Les 75 communes, du SMICTOM de la région de Saverne présidé par Jospeh Cremmel, seront donc logées à la même enseigne. Mais les habitants contribuables non. Car en effet avec le système de collecte à la levée, les habitants d’une maison individuelle avec jardin ne seront pas au même pied d’égalité qu’une famille dans un appartement en centre ville.

Et pourtant à l’heure où la fameuse crise frappe plus durement ceux que Sarkozy appelait «la France qui se lève tôt », le SMICTOM par la voix de son président va encore accroître les inégalités.

Le système de la levée est certes un système qui permet de payer quand vous sortez votre poubelle devant la porte, mais elle ne règle pas les disparités d’habitat. D’autant plus que le faible nombre de levée instaurée dans la part fixe (12 fois par an) n’est pas suffisante pour être réaliste.

D’autres solutions pourraient voir le jour.

Le SMICTOM, la Communauté de Communes de Saverne, le Conseil Général et la Région Alsace ne prennent pas la mesure de l’enjeu des déchets ménagers. De nos jours, les produits de grande surface sont systématiquement emballés, suremballés et sursuremballés ! Le premier geste à réaliser est la réduction de la production de ces déchets. En subventionnant les entreprises vertueuses, ces collectivités permettraient à la fois la création d’emplois dans le domaine de la recherche mais également dans la formation. L’aide de l’Etat sera également essentiel pour réaliser des campagnes de sensibilisation au niveau national. Au niveau local, les collectivités devront engager des systèmes parallèles de distribution en direct avec les agriculteurs. L’exemple du marché du terroir de Saverne est un exemple, mais sa périodicité reste trop faible ( le dernier mardi du mois place St Nicolas). Le marché d’Ottersthal qui a lieux les vendredis soir est un exemple à suivre au regard du nombre de visiteurs. Les paniers de légumes frais dans les gares SNCF en est un autre. Mais la mise à disposition de locaux pour une rencontre entre les producteurs et les consommateurs avec un système de pré-commande pour en être un autre.

Outre l’aspect de production des déchets d’emballages, il faut également tout mettre en œuvre pour que les «déchets verts » ne se retrouvent pas dans les poubelles classiques. Composés en très grande majorité d’eau, ces déchets vert ou reste de repas et autres épluchures, pourraient fort bien constituer la base d’un recyclage écologique et pédagogique. En effet, le recyclage de cette catégorie de déchets ne semble pas émouvoir le SMICTOM. Pourtant, sur les 300 kilos qu'un ménage jette chaque année en moyenne, 100 kilos sont composés d'éléments fermentescibles. La seule indication de compostage dans le programme de prévention du SMICTOM est la reprise du Grenelle de l’Environnement qui impose 45% de recyclage de ces déchets fermentescibles. Mais comment Mr CREMMEL et son équipe compte faire pour en arriver à un tel pourcentage d’ici 2015 ? Rien n’est fait pour inciter les habitants à se diriger vers le compostage plutôt que de mettre dans la poubelle normale. 

Pourtant des solutions existent mais elles ne sont même pas évoquées ! La seule solution sera la mise en place du lombricompostage dans les foyers. Imaginez une famille avec des enfants dans un immeuble ou une maison de ville sans jardin avoir un seau contenant des lombrics. Soyons réaliste, cela ne fonctionnera pas 15 jours et une fois que les vers de terre seront morts, tout retournera à la poubelle et le SMICTOM empochera les 52 levées par an. 

Pourtant, pourtant, des alternatives doivent être misent en place. 

Premier exemple, le compostage collectif. Les expérimentations faites dans plusieurs ville sont très concluantes. A Grenoble par exemple, un test a été mené durant l’automne 2008 sur un immeuble collectif a joué le jeu. 40% des habitants, soit une trentaine de locataires-propriétaires ont expérimenté pendant une année le compostage collectif. Résultat, 1,7 tonnes de déchets en moins. Outre le fait d’avoir dévié ce tonnage de la poubelle classique, les habitants ont pu profiter de 900 litres de terreau issu de ce composte. 

Valoriser ces déchets dans un compost, c'est réduire le volume des poubelles d'environ 30% en diminuant d'autant l'énergie utilisée pour leur transport ou leur traitement, et donc leur coût de gestion. 

Second exemple, le ramassage des déchets vert. Il existe actuellement des camions bennes compartimentés qui permettent le ramassage simultané des déchets dit ultimes, des recyclés et même des verres. Pourquoi ne pas instaurer par exemple un ramassage des déchets verts dans le centre de Saverne et les centres bourg (Dettwiller, Steinbourg, …) où il impossible d’installer un composteur collectif. Une fois ramassée, ces déchets verts pourraient alimenter la plate forme de compostage de Dettwiller. Un circuit court de traitement éviterait un trop grand gaspillage de CO2. Un partenariat pourrait être ainsi conclut et pourquoi pas générer des emplois.

Dans les communes de moindre importance il est tout à fait envisageable d’installer des points de compostage. Avec l’aide des mairies et des employés communaux, ces points compostages pourraient être aérés et brassés grâce aux tracteurs ou autres engins agricoles que disposent généralement les collectivités. Cette technique, que j’avais instauré dans une commune où j’étais responsable des espaces verts, était d’une simplicité et d’une banalité sans pareil. Quelques traverses de chemins de fer et le tour était joué. En plus des déchets de tonte et de la taille des arbres réalisés par les employés communaux, les habitants étaient invités à venir déverser leurs déchets de cuisines, les épluchures, la terre des plantes vertes, etc, etc. Une à deux fois par mois, un coup de godet pour retourner et aérer les déchets et c’est tout. Le résultat du composte était mis à la disposition des habitants !

Le compostage n’est pas compliqué en soit, il suffit juste d’un peu d’équilibre entre azote et carbone. En utilisation normale, le composte ne sent rien. 

Voici quelques exemples qui pourraient être mis en œuvre par le SMICTOM. Mais non, nos penseurs ont préféré la simplicité. Faire payer une fois encore les personnes en difficultés. Et au vu des réponses apportées lors des réunions publiques, on peut présager du pire. La stigmatisation de ces populations devient une marque de fabrique de cette droite arrogante qui ne s’intéresse qu’aux petites gens que lors des élections. Car ne pas comprendre qu’une nourrice agréée va devoir faire supporter aux parents le surcoût que va entraîner le système retenu par le SMICTOM est en dessous de tout. Ces parents qui doivent déjà payer pour faire garder leurs enfants epndant qu'ils travaillent ! Ou ces familles modestes qui vivent en HLM ou en maison de ville non pas par choix mais par obligation financière, vont devoir mettre la main à la poche pour payer leurs 52 levées annuelles. Que va t’il se passer si elles n’arrivent pas à payer, comme c’est de plus en plus souvent le cas ? Très simple, les impayés seront répartis sur les contribuables qui payent. Le SMICTOM ne manquera pas de dire alors que c’est à cause de «ces gens là » que le prix augmente et non pas à cause d’une gestion calamiteuse et d’un projet de traitement des déchets qui n’en porte que le nom ! !


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