Affaire Sofitel: l’immunité de DSK n’a « aucune valeur »

Le 25 octobre 2011 à 15:14

Alors que Dominique Strauss-Kahn a invoqué son immunité pour demander le classement de la plainte dont il fait l’objet, les avocats de Nafissatou Diallo ont, eux, déclaré que cette demande n’avait « absolument aucune valeur » et ont demandé son rejet hier

Les avocats de Nafissatou Diallo ont contre attaqué hier, protestant contre l’immunité invoquée par l’ancien directeur du FMI pour obtenir le classement de la plainte au civil de la femme de chambre. Selon eux, l’immunité n’a « absolument aucune valeur » et demandent le rejet de celle-ci.

La demande de DSK est une « tentative évidente pour retarder la procédure, et doit être refusée dans son intégralité car elle n’a absolument aucune valeur et aucun sérieux » estiment les avocats de l’ancienne femme de ménage du Sofitel dans un document d’une soixantaine de pages.

Requête infondée

Le mois dernier, DSK avait tenté de faire classer la plainte au civil (voir article) déposée par Nafissatou Dialloen invoquant l’immunité que lui accordaient ses fonctions au moment des faits pour justifier le classement de la plainte au civil que le vise. Une requête sans valeur et infondée, pour les avocats de la plaignante. « La position officielle du FMI est que l’immunité du directeur général est limitée et ne s’applique pas dans ce cas», ont-ils souligné, avant d’ajouter que DSK « demande au tribunal d’ignorer le droit fédéral qui sans ambiguité n’octroie qu’une immunité limitée aux chefs d’organisations internationales telles que le Fonds monétaire international ».

Immunité absolue?

Pour le camp de la défense, DSK reste protégé par une immunité diplomatique « y compris pour des actes commis à titre personnel » et ce, même si « les Etats-Unis ne font pas partie de la Convention des agences spécialisées ».

La suite, au prochain épisode.