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Marc-Antoine Jamet et M-Real : quitter la protestation pour aller au contentieux

Publié le 26 octobre 2011 par Gezale

En ne se rendant pas aurendez-vous que lui avait suggéré lundi le Ministre de l’agriculture, le PDG deM'Real, Mikko Hellander, a démontré le peu de considération qu'il avait pour leGouvernement. En ne se donnant même pas la peine de négocier avec les éventuelsrepreneurs, notamment les candidats français, il a indiqué le peu de cas qu'ilfaisait des salariés, de leur avenir, de leur famille. En menaçant d'un plansocial dur les syndicats s'ils obstinaient à défendre leurs camarades promis aulicenciement, il a donné la preuve qu'il ne connaît depuis le début de ceconflit qu'une seule méthode : le rapport de force. On ne peut laisser l'espoirconduit au charnier par un tel homme froid et calculateur, sûr de lui etdominateur. Il faut lui répondre avec ses propres arguments. Comme ont commencéà le faire les syndicats et leurs avocats, uneaction judiciaire rapide doit être menée contre le papetier devant lestribunaux compétents. A mon sens, il doit être poursuivi au moins au nom de quatre chefs d'inculpation.
Je note que cela fait des annéesque le site d'Alizay paye au holding finlandais d'importants "frais de pilotage", parfoisde plusieurs millions d'euros selon certains exercices, sans que cette taxe, ceprélèvement, ne soient justifiés avec précision dans les comptes. Laprofitabilité de l'usine d'Alizay est peut-être encore plus importante qu'on nele pensait.Nous sommes devant un délai d'entrave caractérisé puisqu'uncertain nombre d'éléments sont aujourd'hui publiquement présentés par la partiefinlandaise comme s'ils étaient définitifs, à commencer par la fermeture del'usine, sans qu'ils aient été discutés ou au moins soutenus devant lesinstances représentatives du personnel et le comité d'entreprise. Cecomportement n’est pas nouveau. Le droit d'alerte des salariés a déjà étéentravé par le passé. Que l’on se souvienne que M'Real avait bloqué lesinformations nécessaires à son exercice à plusieurs étapes cruciales desdiscussions sur le futur de l’entreprise.On peut également se demander sile déménagement vers d'autres unités du groupe de commandes établies à Alizaydepuis des lustres, 40 000 tonnes pas moins de bon papier, ne s'apparente pas àde l'abus de biens sociaux.Enfin il est clair que l'actionconcertée des différents acteurs finlandais pour contrôler le marché, diminuerl'offre, garantir la stabilité voire la hausse de leurs prix, constituent des actions clairement anticoncurrentielles, des dérives oligopolistiques, pratiques quele droit français et le droit européen punissent pour protéger une économiesaine et sincère.Saine comme la situation del'usine d'Alizay, sincère comme le désir de travailler de ses salariés. C'estpourquoi, comme hier il fallait soutenir les salariés sans réserve, il faut auxélus quitter le registre de la dénonciation, de la protestation, pour allervers celui de la contestation, du contentieux, de l'offensive pour l'activitéet l'emploi en soutenant cette quadruple procédure judiciaire contre MikkoHellander.

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