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La couleur des sentiments

Par Clemiclem
La couleur des sentiments
Le soit disant film le plus attendu de l'année faisait sa grande première au Gaumont de Talence. Salle 9! J'aime bien ce chiffre, je pousse alors la porte de cette grande salle...pardon? On est bien salle 9? Non je demande parce que je pensais être dans la remise du cinéma tant le nombre de places est limité. Le film n'est pourtant pas en VO, nous ne sommes pas non plus en plein mois d'août alors qu'est ce qui justifie cela? Sûrement la concurrence du blond à la houpette qui a choisi de faire lui aussi sa première le même jour. Bref! Je suis consigné au second rang de la salle prêt à dégainer mon tube de Doliprane dès le générique final...
Le film, adapté d'un best-seller de Kathryn Stockett, raconte cette Amérique des années 30, effrayée par les noirs, cherchant tant bien que mal à se rassurer en instaurant tout un tas de règles aussi discriminatoires que stupides. C'est plus particulièrement dans la ville de Jackson, Mississipi que naît l'initiative d'une jeune écrivain de donner la parole aux gouvernantes noires. L'Amérique puritaine trop soucieuse de se protéger en aurait presque oublié que ces femmes avaient également des choses à dire et pas seulement deux bras chargés de récurer leur trône et de changer les couches tapissées d'étrons de leurs rejetons. D'abord craintives, ces femmes vont peu à peu se révéler sous la houlette de Aibileen qui traine un lourd fardeau...
Je vous avouerai avoir une fascination pour ce genre de film. Allez savoir pourquoi mais les prédécesseurs comme la couleur pourpre ou les Beignets de Tomates vertes feraient parti de mes dvd de chevet si l'expression existait! Je me demande encore si c'est la bêtise des gens ou la solitude des opprimés qui me fascine tant!
Toujours est il que les deux heures trente de film passent comme une lettre à la poste, surtout quand on le vit dans les conditions dont je vous ai parlé au début de cette chronique. Le torticolis est garanti mais le moment était agréable surtout qu'on ne tombe pas dans le cliché facile des blancs méchants et des noirs gentils. On nous montre qu'il existe des demeurés dans les deux clans, le tout avec des pointes d'humour qui tranchent ce qui pourraient devenir des longueurs! Le scénario s'articule autour de plusieurs petites histoires qui évite également de se morfondre sur notre héroïne aux épaules les plus larges d'Amérique.
La bande son est efficace même si elle n'est pas très cohérente avec l'époque dont nous parle la narratrice. Peu importe! Les malheurs sont intemporels et qui mieux que Bob Dylan pouvait les fédérer pendant 3 minutes 40 de pur bonheur? Rejoignez le mouvement!
Extrait musical

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