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Recherche héros désespérément

Publié le 27 octobre 2011 par Gommette1

Cela n’aura échappé à personne, nous sommes dans une panade économique d’une sévérité dont on ne mesure guère encore l’intensité. Cette crise de confiance généralisée s’accentue encore face à l’incroyable atonie des pouvoirs politiques tétanisés par l’ampleur de la tache.

Dans de nombreux pays démocratiques dont la France et les Etats-Unis, le printemps 2012 est une période électorale au moment même où les studios Disney vont sortir un film mettant en scène de célèbres héros de Marvel Comics, maison d’édition rachetée en 2009 par The Walt Disney Company. Ainsi, une famille au grand complet de musculeux en panoplies moulantes va déferler sur les écrans du monde. The Hulk, Iron Man, Captain America, Thor, Black Widow, Nick Fury et Hawkeye, rien de moins, associent leur puissance pour combattre le méchant Lori dont le funeste destin est de détruire la terre.

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Ces héros de papier et leurs aventures bruyantes vont sans doute connaître un grand succès, téléguidé par un puissant marketing, mais bien au-delà des salles obscures tant ils sont une parabole toute désignée dans l’inconscient collectif de l’humanité qui aimerait tant que des héros politiques combattent le mal qui nous ronge, qui aimerait tant voir poindre l’Homme providentiel qui la sauvera. Hélas, aux Etats-Unis comme en France (et ailleurs), les héros sont fatigués par l’usure prématurée de leurs incompétences minées par le clientélisme et la démagogie. Parmi les candidats à la présidentielle hexagonale, on cherche les Hulk, Iron Man, Captain America, Thor, Black Widow, Nick Fury, Hawkeye derrière le peu d’étoffe qui habille leurs ambitions minuscules. Le ciel nous tombe sur la tête, mais aucun de ces candidats n’aura la force suffisante pour repousser un destin aux allures mortifères qui assombrit l’avenir. Et malgré les incantations manipulatoires de la presse pour transformer François Moll’Hande en héros providentiel, il faut s’attendre à des années douloureuses, voire dramatiques avec un pouvoir aux petits bras.

Fort heureusement, il reste sur la terre des cieux cléments, des poches d’optimisme où il fait bon s’oxygéner. Certes, ça va mal, mais comme dans toutes les histoires héroïques, la fin est un happy end. Le tout est d’espérer que le film ne s’étire pas trop en longueur pour épuiser notre attention et forcer notre impatience à quitter la salle en cassant les fauteuils.

photo : © Disney 


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