Le Premier ministre François Fillon a demandé à la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) d’enquêter sur le partage des marges de la vingtaine de produits qui a le plus augmenté. Luc Chatel a commenté la mesure en expliquant que « chacun doit jouer le jeu de la transparence, faute de quoi on alimente la défiance des consommateurs ».
Luc Chatel a également détaillé le plan d’action du Gouvernement pour contrer de manière structurelle les hausses de prix :
- La loi pour le développement de la concurrence au service des consommateurs, votée en décembre 2007, permettra à partir du 1er mars 2008 aux distributeurs de baisser les prix en faisant bénéficier les consommateurs des avantages commerciaux négociés avec leurs fournisseurs (pratiques autrefois interdites) ;
- L’introduction de la négociabilité entre distributeurs et fournisseurs, dans le cadre de la loi pour la modernisation de l’économie qui sera présentée en avril 2008 par Christine Lagarde. Il faut que distributeurs et fournisseurs soient libres de négocier leurs tarifs, sans encadrement excessif de la loi ;
- L’accroissement de la compétition entre les distributeurs. La loi actuelle a permis à des magasins d’abuser de position de monopole au niveau local. Sans concurrence entre plusieurs enseignes, les prix augmentent de manière automatique, au détriment du consommateur final.
Luc Chatel a, en conclusion de son intervention, exhorté les consommateurs à « systématiquement comparer les prix car on observe des différences de prix significatives selon les enseignes. Il faut exiger de la concurrence et de la transparence. »