Ayant bien mieux à faire hier soir, je n’ai pas regardé la fameuse émission où le Grand Sauveur de l’Europe (et du monde, soyons magnanime) se proposait, en toute simplicité, d’expliquer à son peuple un peu ignare comment il était parvenu à un tel résultat. Je ne peux donc objectivement rien en dire, mais comme je suis directement concerné, comme tout citoyen contribuable, j’ai cherché dans la blogosphère, les réactions et commentaires de cette grande messe.

Que de contorsions et de pirouettes pour affirmer que rien est de sa faute et qu’il est le seul à disposer des capacités pour gérer le pays. Que d’oeillères pour ne pas voir le piège chinois se refermer sur cette vieille Europe, que d’abnégation à éviter de prononcer le mot «rigueur»… Le même jour, les banques, qui doivent s’asseoir sur 50% de leurs créances en dette grecque, voient leurs cours de bourse grimper, pour certains, de 17%. Il y a là quelque chose de magique, de quasi mystique même, de complètement surréaliste. C’est bien le mot qui convient. Le monde, la période, lés événements, le président, son message de cour de récréation, ses défauts d’élocution, un candidat pas candidat, croix de bois, croix de fer, tout est surréaliste. Mais comment a t-on pu en arriver là ?
On a tout de même appris quelque chose de vrai : Madame et Giulia vont bien.
