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Le storytelling : une question d'éducation

Publié le 31 octobre 2011 par Dangelsteph

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Oui, le storytelling fait partie du bagage d'une personne bien éduquée. Bien éduquée c'est à dire armée pour la vie (et surtout la réussir).
C'est Josh Kaufman, le créateur du personal MBA, qui a lancé cette intéressante discussion.

Il commence par citer les 10 compétences d'une personne bien éduquée telles qu'elles sont définies par l'Université de Harvard. Une référence certes, mais sans référence directe au storytelling : des références implicites dans cette liste, tout de même.

La liste des compétences de Harvard :

- la capacité de définir des problèmes sans être guidé (rien de spécifique au storytelling dans cette aptitude, même s'il n'y a aucune incompatibilité)
- la capacité de poser des questions difficiles (là, des techniques narratives peuvent permettre d'obtenir des résultats sans les crispations et blocages qu'engendre une attaque argumentative frontale)
- la capacité d'assimiler rapidement les données indispensables à extraire d'une masse d'information non pertinente (reformulées sous forme de récits, les données sont plus digestes et plus facilement mémorisables)
- la capacité de travailler dans des équipes sans directives (une équipe autonome a besoin de se construire une histoire pour avoir un fil directeur, une cohérence)
- la capacité de travailler complètement seul (rien de vraiment storytelling ici)
- la capacité de persuader les autres que votre chemin est le bon (là, c'est ambigu. Oui, le storytelling est un formidable outil de persuasion, ou plutôt de conviction. La différence ? La persuasion est davantage axée sur l'émetteur du message, la conviction sur l'auditeur, ce qui correspond bien plus au fonctionnement réel du storytelling)
- la capacité de conceptualiser et réorganiser l'information suivant de nouveaux modes (oui, le storytelling déclenche de nouvelles connexions, qui donnent naissance à de nouvelles histoires)
- la capacité de débattre sur des idées avec un oeil vissé sur leur mise en oeuvre (possible avec le storytelling, qui n'est pas du tout un opium des peuples ou un moyen d'amuser la galerie)
- la capacité de penser de manière inductive, déductive et dialectique (le storytelling fonctionne par association d'histoireset son ressort est le conflit)
- la capacité de s'attaquer aux problèmes de manière heuristique -l'art d'inventer (or, le storytelling, c'est avant tout l'art de surprendre)

Josh Kaufman a aussi constitué sa propre liste :
Certaines des compétences qu'il mentionne relèvent du storytelling, d'autres non.

Les compétences storytelling :
L'expression écrite (claire et concise de ses idées) ; l'expression orale (mêmes qualités exigées que pour l'expression écrite) ; la prise de décisions (identifier des enjeux clés, prioriser, gérer l'ambiguïté...) ; les relations (l'interaction avec les autres, dans une logique de confiance et de respect) ; la résolution des conflits (anticipation et résolution) ; la création de scénarios (pour aider à la prise de décisions) ; la conscience de soi (ressentir et gérer ses émotions internes) ; les interrelations (identifier, décrypter les composants clés des systèmes et des relations, en incluant les causes à effet, les effets secondaires...) ; l'assimilation des informations

Les autres compétences :
Les maths (les utiliser pour analyser et résoudre des problèmes) ; la planification ; l'acquisition de compétences (même si cette dernière peut se faire à travers le storytelling.

Ben, ça se passe de comparaison...


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