Magazine France

Cocorico, ou Kikiriki ?

Publié le 31 octobre 2011 par Malesherbes

Jeudi 27 octobre, Nicolas Sarkozy  s’est adressé aux Français sur TF1 et  France 2. Courageux, mais pas téméraire, il avait choisi comme faire-valoir Yves Calvi et Jean-Pierre Pernault, le talentueux chantre du dernier savetier de Saint-Flour et de la fête du mimosa de Mandelieu-La Napoule.

Un sondage d’OpinionWay réalisé pour Le Figaro nous révèle que Nicolas aurait réussi à convaincre 55% des Français. Si la neutralité de cet institut n’était pas aussi douteuse, on pourrait voir là une confirmation du fait que les peuples ont les dirigeants qu’ils méritent. Avec l’esprit de flagornerie qui le caractérise, Jean-François Copé s’est extasié devant la prestation de notre président, déclarant y avoir relevé trois éléments fondamentaux : "le discours de vérité ", "l’esprit de mission " et "l’aptitude au commandement ".

Il nous arrive fréquemment, à nous autres Français, d’être, dans des compétitions sportives, victimes de l’arbitre. Sarkozy évite ce  danger en se passant de tout arbitre. Il était à Bruxelles, il se proclame vainqueur : c’est lui le sauveur du monde. Un coup d’œil à la presse étrangère pourrait le ramener à une perception plus exacte de la situation.  

Le journal berlinois de gauche, TAZ, révèle qu’Angela Merkel affublerait Nicolas Sarkozy du surnom de Monsieur Blabla ! Au lendemain de son émission, le quotidien Frankfurter Allgemeine, plutôt conservateur, titrait : « « Moi Tarzan, toi spectateur ». En effet, avant de traiter à Bruxelles, Angela Merkel s’est présentée devant son Parlement pour obtenir son accord. Non seulement Sarkozy ne l’a pas imitée mais, plutôt que de s’exprimer ensuite devant nos députés, il est allé devant les caméras. C’est là toute la différence entre une démocratie et une monarchie médiatique.

Le même journal conclut ainsi : « C’est avec un mélange d’étonnement, d’indignation et de résignation que la France a appris que, dans le couple franco-allemand qui jusqu’ici donnait le ton dans l’Union européenne, l’Allemagne pouvait aussi diriger sans et même contre Paris. »

En vérité, ce bon Monsieur Copé ferait bien d’apprendre ce qu’est la vérité.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Malesherbes 59 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte