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Après la décision d'Athènes

Publié le 01 novembre 2011 par Jplegrand

Après la décision d'Athènes, vent de panique chez les capitalistes

La situation en Grèce est tellement intenable pour ses dirigeants que le pouvoir a décidé de consulter par référendum le peuple sur le plan de sacrifices qu'entendent imposer les dirigeants de l'UE à ce pays. Aussitôt, l'annonce de ce référendum a eu l'effet d'une bombe et les "marchés" autrement dit les capitalistes ont commencé à paniquer. Avec eux les dirigeants condescendants de l'Europe dont M. Sarkozy. Comment cette "Grèce" peut-elle se permettre cet affront ? Cette "Grèce" que ces dirigeants insultent de leur mépris parce qu'elle ne se tiendrait pas correctement à la table des nantis où d'ailleurs elle a eu l'honneur d'être invitée mais en ayant l'outrecuidance d'affirmer que le peuple existe ! 

Athènes renoue avec son histoire, Athènes ils ont voulu t'humilier, tu renais par la démocratie dans la rue et bientôt dans les urnes.

Eh oui les choses changent, pas si simple de vouloir imposer sa domination sur les peuples au prix du sang et des larmes. Pas si évident pour Sarkozy de faire le fier après une victoire obtenue au prix de 30.000 morts en Libye, qui n'a que peu à voir avec la démocratie mais beaucoup avec les intérêts liés au pétrole. Idem pour  le roi d'Espagne qui au sommet ibéro-américain de 2007 encore avait osé dire au Président de la république du Venezuela "Mais quand vas-tu te taire ?" alors que le régent et Zapatero, viennent de se faire plus humbles, en annonçant au sommet de 2011 "Nous sommes ici pour vous écouter, nous voulons vous écouter, oui vous écouter" devant les chefs d'Etat d'Amérique du Sud dont 10 ne sont pas venus envoyant leurs ambassadeurs et dont le Président du Nicaragua a claqué la porte samedi pour protester contre la présence des représentants de l'Organisation de coopération et de développement (OCDE) et de la Banque mondiale.

C'est qu'aujourd'hui la France doit quémander à la Chine, et l'Espagne aux pays émergents d'Amérique Latine qu'elle a si longtemps méprisés du fait qu'elle est l'ancienne puissance coloniale et parce que plusieurs gouvernements comme ceux de l'Equateur, du Venezuela, de Cuba, de Bolivie ont choisi une voie anti-capitaliste.

Oui le monde change, certes dans la douleur, certes dans un affrontement de classe qui n'en est qu'à ses débuts. Les grandes compagnies et les fonds de pension, les capitaines de la finance mondiale tentent de redistribuer les cartes pour essayer de sauver leur sacro-saint capital de la crise de rentabilité, de ce que Marx a si brillamment qualifié de baisse tendancielle du taux de profit. Après la Libye, les dirigeants occidentaux veulent s'imposer en Syrie, puis au Liban, puis en Iran, et demain peut-être au Venezuela, en Bolivie, à Cuba. Partout où des peuples rechignent à les suivre, ils tenteront la force, le crime, le sang par des guerres qu'ils justifieront au nom de la démocratie. La démocratie ne s'exporte jamais, elle ne peut être que l'oeuvre des peuples eux-mêmes, le reste est mensonge, le reste est préparation odieuse aux boucheries que sont les guerres. Les temps vont devenir de plus en plus difficiles pour les humbles mais aussi pour tous ceux qui vivent de leur travail, tous vont devoir choisir entre d'énormes sacrifices ou le combat pour la Liberté et un nouvel ordre, une société fondée sur l'humain et la dignité par la connaissance, la démocratie , la culture et non plus sur la spéculation, l'avidité, la servilité au prix du crédit bancaire ou de l'autoritarisme policier.

Aujourd'hui même on annonce que les Indignés s'organisent dans plusieurs villes des Etats-Unis et bravent même les tempêtes de neige qui sévissent sur la côte Est. Alors si le peuple des Etats-Unis commence à bouger lui aussi, tous les espoirs sont permis, non ?


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