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Incendie tragique à Charlie-Hebdo : pas de morts (ouf !)

Publié le 02 novembre 2011 par Mister Gdec

Incendie tragique à Charlie-Hebdo : pas de morts (ouf !)

 » La seule chose dont nous soyons  certains pour l’instant, c’est que le cocktail qui s’est embrasé a été conçu par un certain Molotov  » (de source sûre).

Suite à l’incendie qui a détruit cette nuit les locaux du journal satyrique, une belle unanimité qu’on aimerait retrouver plus souvent face à des attaques contre la liberté d’expression (et plus largement les droits de l’homme) qui n’ont pas attendu Charlie-Hebdo pour se manifester…

Précisons pour ceux qui ne le sauraient pas encore que le site du journal a été également piraté.

On sait à qui profite le crime. Et ce n’est certainement pas aux musulmans, ni même à ceux qu’on voudrait désigner comme tels pour la seule couleur de leur peau ou leur patronyme pas très catholique… Du pain béni pour le front national, la droite dure de ce pays, et tous les réacs qui vont ainsi pouvoir s ‘en donner à cœur joie… La parole raciste et xénophobe va pouvoir trouver là sa zone favorite de liberté d’expression…

Bien sûr, quelle que soit l’origine de cet incendie (l’enquête nous le dira, et nous saurons nous en souvenir…), je ne peux que condamner l’acte criminel en soi. Mais gardons nous pour l’instant de toute interprétation hasardeuse : nous ne savons rien, bon sang ! Gardez votre calme ! Il faut savoir raison garder…

Ils ont dit :

Xavier Bertrand, ministre du Travail et de la Santé :

« Je suis profondément choqué [...] parce qu’un journal ce n’est pas une activité comme les autres, c’est la liberté d’expression. Heureusement que la liberté d’expression dans un pays comme le nôtre est garantie et protégée contre tous les excès et contre tous les arbitraires. »

(Déclaration sur RTL, mercredi 2 novembre)

Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Ecologie :

« Ceux qui ont fait ça se désignent eux-mêmes comme des ennemis de la démocratie. Attaquer un journal physiquement dans ses locaux et son site Internet, c’est se désigner comme un ennemi de la démocratie. On n’est pas forcément lecteur de Charlie Hebdo, mais si on attaque Charlie Hebdo, on doit tous, tous ceux qui croient en la démocratie, être unis pour dire que c’est pas acceptable, que ce ne sera pas accepté. On ne négocie pas le droit de la presse à coup de bombe. Il y a un droit de la presse et si on n’est pas content de ce qui est dit dans un journal, on attaque en justice, mais on met pas une bombe de toute façon. »

(Déclaration sur France Info, mercredi 2 novembre)

Jean-François Copé, secrétaire général de l’UMP :

« Il est nécessaire que tous autant que nous sommes, quelles que soient nos sensibilités, nous condamnions avec la plus grande force ce qui n’est rien d’autre qu’un attentat contre un journal dans un pays qui doit incarner la liberté d’expression. Je le condamne avec la plus grande force [...] Il n’y a pas d’impunité, c’est un acte qui doit donner lieu à des poursuites judiciaires. Les amalgames entre la religion et la politique sont les pires qui soient. Si c’est avéré, cet acte rappelle ceux qui peuvent être commis par des fondamentalistes qui instrumentalisent la religion à des fins politiques. »

(Déclaration sur Europe 1, mercredi 2 novembre)

Bertrand Delanoë, maire socialiste de Paris :

« Je condamne avec la plus grande fermeté un acte violent contre la liberté d’expression ». Il s’est dit prêt à aider Charlie Hebdo à trouver des locaux après l’incendie criminel de cette nuit.

(Déclaration sur BFM, mercredi 2 novembre)

Christine Boutin, présidente du Parti chrétien-démocrate et candidate à la présidentielle :

« Je condamne bien sûr, vous savez que l’église catholique a eu aussi son site qui a été piraté pendant le week-end ? » Cet acte « manifeste un symptôme de violence. La liberté de la presse et d’expression sont importantes pour notre pays. Nous sommes un état laïc, toutes les religions et les croyances ont la possibilité d’exister. »

(Déclaration sur i-Télé, mercredi 2 novembre)

Jean-Luc Mélenchon, eurodéputé et candidat du Front de gauche à la présidentielle :

« Si c’est un incendie volontaire, c’est tout à fait répugnant, je veux dire ma sympathie mon affection à l’équipe de Charlie Hebdo, je suis sûr que le journal va trouver la force en lui de rebondir. Si on doit commencer à mettre une entrave à la liberté d’expression, on met le doigt dans un engrenage dont on ne sait pas comment on sortira. Charlie assume ses choix éditoriaux, c’est la loi de la liberté de la presse. Le délit de blasphème n’existe pas pour la raison que le blasphème n’existe pas, nous sommes ici la République française, c’est cette loi là qui s’applique. »

(Déclaration sur Europe 1, mercredi 2 novembre)

Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman (CFCM) :

« Nous condamnons l’incendie, tout en étant vigilant sur l’origine de l’incendie. S’il s’agit d’un incendie criminel, nous condamnons fermement. En 2006, le CFCM avait porté plainte contre des caricatures [de Mahomet] beaucoup plus violentes [et] même si la justice a relaxé Charlie Hebdo, elle a dénoncé l’apologie de musulmans violents. » Selon lui, la Une de ce matin « n’est pas sur le même plan, pas du même ordre ». « Le fait même de caricaturer le prophète est considéré comme une offense pour les musulmans. »

Déclaration à l’AFP, mercredi 2 novembre)

Source : Le Nouvel Observateur

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