Il y a des films qui nous poursuivent longtemps après avoir quitté la salle de cinéma. « Drive » est de ceux là.
Le film de Nicolas Winding Refn a été salué de manière quasi unanime par la critique après avoir raflé le Prix de la mise en scène au dernier festival de Cannes.
Et pour cause.
Ryan Gosling y incarne un cascadeur qui arrondit ses fins de mois en servant de chauffeur lors de braquages. Sa vie va être bouleversée lorsqu’il va rencontrer sa voisine et son fils.
Mais ce qui devait n’être qu’un vol de plus tourne mal et va compromettre tous ses projets.
Dès la scène d’ouverture, le ton est donné : Ryan Gosling attend au volant de sa voiture pendant qu’un braquage est commis. Il sillonne ensuite les rues de Los Angeles dans un jeu de cache-cache grandeur nature pour échapper à la police, avant de disparaitre dans la foule.
Une fois digéré le coup de tension provoqué par cette scène, le spectateur ne lâchera plus jamais l’écran.
Mais il ne faut pas s’y tromper : « Drive » n’est pas un simple film de course-poursuite, mais bien un film noir avec vengeance et règlements de compte.

Ici, la violation d’un accord se paye à coups de rasoir et le sang gicle allègrement.
Au milieu de cette violence, la prestation de Ryan Gosling, tout en retenue, est bouleversante.
Le couple qu’il forme avec Carey Mulligan est la grande force du film, à la fois attachant et condamné.

Nicolas Winding Refn a réalisé une sorte d’hybride, dans lequel la mise en scène hypnotique, avec ralentis et silences, vient renforcer l’extrême violence de certaines scènes.
Le tout servi par une bande son pop et envoûtante.
Un petit chef d’œuvre.
Bénédicte de M.
© Le Pacte
