Magazine Poésie

Préludes intenses pour ceux qui ont perdu la mémoire d'amour

Par Vertuchou

Prends-moi. Ta bouche du lin sur ma bouche
Austère. Prends-moi  MAINTENANT, AVANT
Avant que la carnation se défasse en sang, avant
La mort, mort amour, ma mort, prends-moi
Enfonce ta main, respire mon souffle, avale
En cadence ma sombre agonie.
 
Temps du corps, ce temps-là, de la faim
Du dedans. Corps se connaissant, lentement.
Um soleil de diamant mourrissant le ventre,
Le fait de la chair, la mienne.
Fuyante.
Et sur nous ce temps futur tissant
Tissant la grande toile. Au-dessus de nous la vie
La vie se répandant. Cyclique. S’ écoulant.
 
Tu te reconnais vivant sous un joug nouveau
Tu te mets en ordre. Et moi, déliquescente: amour, amour,
Avant le mur, avant la terre, je dois
Je dois crier ma parole, un charmant
Flanc
Dans l’ ardente tessiture d’ un rocher. Je dois crier
Je le dis à moi même. Mais à côté de toi, je me couche
Immense. En pourpure. En argent. En douceur.

  Hilda  HILST


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Vertuchou 94 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine