Oui Charlie on t'aime bien dans ton costard de flammes. Non Charlie on ne s'associe pas au cortège des pleureuses. Qu'un journal satirique crame au combat nous montre la réalité de ce combat ; c'est un mal nécessaire. Que serait une provocation sans risque ? Une galéjade d'apéro bobo ? Qu'une communauté religieuse, quelle qu'elle soit (et les prétendants sont nombreux) s'impose censure c'est son problème. Qu'elle veuille censurer l'espace public est notre problème. Qu'on parle d'alcool ou de liberté de pensée. Fatwa, corruptions, prévarications, tentatives de destabilisation, menaces contre les juges intègres : on l'aime bousculée, la liberté - ça prouve qu'elle existe, qu'elle reste un horizon, un projet. On ne sera pas les provo naïfs des molles révoltes. Nom de dieu !