Magazine Côté Femmes

Là, j'aurai dû dire...

Publié le 04 novembre 2011 par Candi
Moi, Lady Baba, C&I confirmée, je n’ai pas honte de le dire : je suis une femme moderne. Je vous parle là de libération de la femme et d’épanouissement personnel. Et je préfère ne pas vous cacher que certains discours de féministes me donnent la gastro (gastro anti-ride biensûr). Je vous parle de ces féministes qui, en pensant sauver la condition de la femme, nous enferment dans des stéréotypes vieux comme la coupe au bol de tatie Danielle. Aux fourneaux, un batteur à la main. Alors que moi, perso, je me vois plus à l’apéro, une vodka orange dans une main et un curly dans l’autre. Et ça, c’est la version soft. Coquinou.Tout ça pour dire que je fais partie de celles qui pensent que « notre force est sublime, elle emportera tout » (merci Cali), qu’il faut s’affirmer et révolutionner les mœurs. C’est beau, non ?

Là, j'aurai dû dire...

Libertéééé ! (Dieu merci je ne suis pas brune)


Bref, je suis une grande rebelle. ça c’est l’officiel. Rebelle de pacotille. Ça c’est en coulisse.Et oui, ya des fois où j’aurai eu envie de m’auto baffer si je n’avais pas eu peur de me péter un ongle.Tu sais, dans ces situations plutôt dérangeantes où ton interlocuteur te passe un message qui ne te convient pas… Ces situations où ton sang ne fait qu’un tour, où de la fumée commence à te sortir des narines et où ta veine du front commence à devenir apparente. ..Ben en général, moi je suis dans un tel état que j’ai envie de pourrir la terre entière. Mon côté classieuse et intelligente me répète que ça ne sert à rien, mais mon côté rebelle/grande gueule/tête à claque prend toujours le dessus, et pas la peine de réfléchir longtemps pour avoir le cerveau rempli d’absurdités que je pourrai balancer à tour de bras pour pas un rond.Et là, au moment où le petit diablotin qui survole ma tête me postillonne à l’oreille « vas y, envoie la sauce !! », je ne sais pas ce qui se passe, l’ange prend le pouvoir et mon sourire de miss Alsace Reine de la Choucroute apparaît. Limite, je suis capable d’articuler un ridicule « ce n’est pas grave ».Ce n’est qu’une fois la conversation terminée que je me traite de potiche et tout le tsouin tsouin qui suit. Mais trop tard, impossible de revenir en arrière.Et le fameux « Là j’aurai dû dire » résonne en moi comme l’amour pour les Bleus résonne dans le cœur de Francis Lalanne. Une vraie torture.

Là, j'aurai dû dire...

Traduction : Je suis vénère

A vrai dire, avec un peu de recul, de nombreuses fois j’aurai dû dire… ça :-   Quand mon banquier d’origine asiatique m’a annoncé le jour de mon départ aux USA que mes dollars commandés n’avaient toujours pas été livrés, j’aurai dû dire ce que j’ai envoyé par sms à ma mère « s’il me refile pas mes dollars, je lui fais bouffer du riz jusqu’à ce qu’il chie un nem ». Je suis repartie sans, j’ai rien dit. Mis à part « merci » quand il m’a souhaité « bon voyage » le saligot.
-   Quand ma collègue m’a demandé si j’habitais vraiment Rue du Colonel Reyel. J’aurai dû continuer à l’affirmer, mais non j’ai pouffé de rire comme une greluche.
Mais, bien heureusement, ya des jours où l’ange devait avoir équitation, et où le diablotin s’est régalé... Comme par exemple, quand ma voisine qui se garait perpétuellement sur 2 places de parking, bouffant donc MA place chérie, j’ai osé.  « Si tu te gares aussi bien que tu te brosses les dents, va chez le dentiste ». J’ai beaucoup rigolé. Pas elle.
Bon, et sinon t'es comment toi? une meuf vénère? un petit bouddha?Allez, fais de C&I ton petit journal intime (mais pas trop quand même, on a tous notre jardin secret, hein) et révèle nous tes pensées les plus inavouables...Lâche toi !!

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