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Test de PixelJunk Shooter sur PSS

Publié le 04 novembre 2011 par Axime
Test de PixelJunk Shooter sur PSS

Sorti en décembre 2009 des studios de Q-Games, PixelJunk Shooter : Les Abysses du Désastre avait créé la frustration chez les joueurs car le jeu se terminait en queue de poisson. La mention "à suivre" n'était pas erronée, car les deux titres forment un seul et même jeu dont la continuité se ressent sur tous les plans. La sortie de PixelJunk Shooter 2 : Le Ventre de la Bête nous a ainsi donné l'occasion de revenir sur l'un des meilleurs titres disponibles sur le PlayStation Store dans un double test qui, on l'espère, vous donnera envie d'essayer cette série assez singulière. Accrochez vos ceintures.

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Allo Houston ?

Dans un lointain futur, bien au-delà de notre galaxie, les hommes sont partis à la conquête de l'espace et ont colonisé des planètes entières. Comme la plupart des ressources de l'univers sont épuisées, et que les coûts de l'énergie et de la nourriture explosent, une recherche effrénée pour la prochaine source est en cours. Des conglomérats inter-galactiques financent des expéditions toujours plus risquées, à la recherche de pouvoir et de profits. Mais alors que la course à l'exploration et aux nouveaux mondes étranges s'intensifie, les dangers eux aussi deviennent de plus en plus grands... Ayant perdu tout contact avec la colonie d'Apoxus Prime, planète ayant un fort taux de minéraux précieux, les conglomérats décident d'envoyer une équipe de secours pour faire un rapport et venir en aide aux colons. Vous faites partie de cette équipe, celle de l'ERS Pinita Colada.
Belle mise en bouche, n'est-ce pas ? Déchantez tout de suite, car ces quelques lignes offertes dans la séquence d'introduction seront, à quelques exceptions près, les seuls éléments de scénario dont vous disposerez, le reste du jeu étant un road trip ininterrompu sur Apoxus Prime à la recherche des colons.
Chez Q-Games, les jeux estampillés PixelJunk ont tous un point commun, celui d'offrir des jeux décalés qui se fondent sur des concepts oldschool. Eden, le plateformer envoûtant ; Monster, le Tower Defense chronophage ; et enfin Racers, la simulation de circuit électrique. PixelJunk Shooter semblait être une évolution logique, mais personne n'aurait pu prédire un telle ingéniosité dans le dernier bébé du studio.
Le premier choc est graphique, choc émotionnel fort qui met en lumière une direction artistique remarquable. Du design général aux animations, chaque élément confère au jeu une identité qui lui est propre, garantissant une expérience visuellement surprenante. Et avec la bande-son agréable et variée, on voit que l'éditeur a pensé aux moindres détails pour immerger le joueur dans l'univers du jeu.
Vous dirigez ici un petit vaisseau chargé de sauver quelques survivants sur une planète devenue hostile. Cette navette dispose de trois capacités : tirer, lancer un grappin et tournoyer. Si personne ne se posera de question sur la première et que l'on aura compris que la seconde sert à récupérer les colons et à porter diverses choses, la troisième a de quoi laisser perplexe. Faire tournoyer votre vaisseau lui permettra tout simplement de renvoyer des projectiles ennemis, de forer les terres molles ou d'attirer des items jusqu'à lui.
Au niveau de la maniabilité, on ne peut pas reprocher grand chose à PixelJunk Shooter tant il est facile à prendre en main. Le joystick gauche sert à se déplacer, le droit à choisir la direction dans laquelle le vaisseau va pointer pour tirer. Si l'on déplace les deux joysticks dans la même direction, le vaisseau ira plus vite. Les gâchettes serviront à actionner le grappin et à tirer. En maintenant celle qui est dédié au tir vous passerez en tir alternatif pour envoyer des roquettes. Simple et accessible, tout le contraire de la véritable force du jeu : son level design.

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Lost in Space

PixelJunk Shooter n'est pas qu'un simple Shooter, c'est un Puzzle Shooter ! Comprenez qu'il est ici bien plus question de se creuser les méninges pour progresser que de tirer à tout va pour votre survie. Chacun des 15 niveaux est en effet décomposé en une succession de tableaux possédant une entrée et une sortie. Vous devrez trouver le moyen de sortir du tableau pour arriver au suivant, et ainsi de suite jusqu'à la fin du niveau. Et si, dit comme cela, on peut avoir l'impression de parcours labyrinthiques dans lesquels l'architecture et le monde seraient notre prison, la vérité est toute autre car vous devrez user de l'environnement hostile pour en faire votre plus grand allié.
Pour un jeu 2D dématérialisé, PixelJunk Shooter est magnifique et jouit d'un moteur physique remarquable capable de gérer différents éléments tels que l'eau, la lave ou encore la glace, et surtout leurs interactions. Au contact de l'eau, la lave s'évaporera pour laisser place à de la terre molle. Plongez un cube de glace dans l'eau, et le liquide se gélifiera peu à peu pour se transformer en patinoire. Vous découvrirez et devrez apprivoiser les spécificités de chaque élément au fil des trois mondes, éléments ayant toujours un rapport avec le chaud et le froid. En effet, votre barre de vie est une barre de surchauffe. Comprenez que si vous prenez un projectile ou vous approchez trop près d'un endroit brûlant, votre coque chauffera jusqu'à explosion de l'appareil. Pas de panique, il suffit de s'écarter ou, plus rapide, de plonger dans l'eau afin de retrouver une température normale et sécurisante.
Afin de progresser sur les terres d'Apoxus Prime, vous disposerez de tout une panoplie d'items et d'améliorations plus ou moins cachés et dispensables. En dehors de boucliers, réellement salvateurs lorsque l'on est assailli par des créatures belliqueuses, la flore vous prêtera main forte avec des fruits élémentaires. Capturez-en un avec votre grappin, puis relâchez-le pour libérer la lave ou l'eau qu'il contient. Nécessaires à la résolution de certaines énigmes, ces fruits peuvent aussi donner un véritable avantage tactique en combat.
Dans cet environnement colonisé, vous pourrez aussi compter sur la technologie de votre espèce avec des upgrades pour votre vaisseau. Elles vous permettront de revêtir différentes coques à l'effigie des éléments, afin de modifier votre armement et la manière dont vous allez réagir aux matières. Par exemple, revêtir la coque de feu vous donnera un canon à lave et inversera votre affinité aux propriétés chaud/froid. Vous pourrez donc entrer dans les lacs de lave, mais l'eau deviendra votre ennemi. A noter que votre amélioration disparaitra dès votre entrée dans le tableau suivant.
Sachez que le dernier niveau de chaque monde se termine par un boss lié à un élément. Ces confrontations absolument épiques demandent d'allier votre dextérité à votre matière grise pour venir à bout de l'ennemi.

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Dans l'ombre de la Lune

Trois mondes qui se partagent en 15 niveaux, cela peut paraître extrêmement court, et ça l'est puisqu'il vous faudra environ cinq heures pour finir le jeu une première fois. Mais l'expérience offerte est tellement riche et diversifiée que cette durée de vie s'efface devant l'amusement offert. La difficulté merveilleusement exponentielle n'a rien de retorse mais vous permettra de profiter du titre sans vous dire qu'il était une balade de santé ou un parcours du combattant.
Pour pallier sa faible durée de vie, sachez qu'il existe tout de même des éléments de replay value assez intéressants.Tout d'abord, chaque niveau est truffé de passages secrets dissimulant des gemmes, des bonus et surtout un total de 15 colons cachés dans tout le jeu. Les libérer vous permettant d'obtenir des brides d'information sur ce qui s'est passé sur Apoxus Prime, nous vous conseillons de partir à leur recherche en fouillant chaque parcelle du jeu.
PixelJunk Shooter joue beaucoup sur le scoring. En cela, vous pourrez le configurer pour avoir des informations complètes sur votre score en temps réel, et pouvoir ainsi régner sur les classements online du jeu. Malheureusement pas de multijoueur online, mais la possibilité de faire la campagne solo à deux en local. Faire la campagne en coopération est un exercice très intéressant qui confirmera que deux cerveaux ne valent pas toujours mieux qu'un seul, surtout lorsqu'ils n'arrivent pas à se mettre d'accord.
Pour finir, le jeu jouit d'une fonctionnalité sous exploitée de la PlayStation 3 : la capture d'écran et de vidéo. En allant sur le XMB ou en appuyant sur pause, il vous sera possible de faire des screenshots ou de filmer vos exploits. Double bonheur, vous pourrez exporter vos vidéos directement sur votre compte Youtube si vous souhaitez partager votre toute puissance avec la toile.
Ces petits ajouts de replay value offrent à leur titre une rejouabilité à l'ancienne, motivant le joueur pour qu'il partage ses speedrun, découvertes et actions épiques. Mais même sans eux, ce mélange improbable entre un Shooter et un Puzzle Game se révèlera finalement aussi jouissif que peut l'être un Portal ou un Braid, car il se joue des codes du genre, exacerbant notre capacité d'analyse.


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