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Toutes les pistes doivent être étudiées

Publié le 05 novembre 2011 par Armand

Communiqué de Marc-Antoine JAMET, Maire de Val-de-Reuil,

Vice-président du Conseil régional de Haute-Normandie

M'REAL : ALORS QUE LE PDG FINLANDAIS FERME LA PORTE A LA SOLUTION THAILANDAISE, L’OFFRE DES REPRENEURS FRANÇAIS

DOIT ETRE EXAMINEE SANS TARDER

Alizay est le plus bel outil papetier du nord de l’Europe hors Scandinavie. Il occupe une position géographique remarquable à proximité de voies de transport diversifiées (route, fer, fleuve), d'un massif forestier pourvoyeur de matières premières, de zones de consommation. Il possède des outils industriels de pointe (unité de désencrage et machine à papier). Il réalise près de 200 M€ de chiffre d'affaires.

Sa fermeture serait absurde tant elle aurait de nombreuses conséquences négatives directes et indirectes sur l'emploi, sur la protection de l'environnement en contraignant notre région à renoncer sur le site au projet biomasse CRE3, d’une puissance de 50MW électrique, de loin le plus important en France, sur la croissance économique haut-normande, sur la filière recyclage. C'est pourquoi il est indispensable que soit rapidement étudié et accepté par toutes les parties prenantes, au Ministère de l’industrie ou de l’agriculture qu’importe, le projet des repreneurs français Fin’Active. Organisé autour d’idées simples, il offrirait une solution de sortie à tous  :

- une autonomie de Alizay qui retrouverait une totale marge de manœuvre commerciale et ne verserait plus de frais de pilotage hors de nos frontières à une tutelle ambigüe ;

- le développement actif de la filière du papier haut de gamme recyclé français (avec un approvisionnement sécurisé en pâte venue de l’usine Vertaris de Grenoble qui serait ainsi sauvée de même que sa centaine d'emplois) ce qui en fera une tête de pont de l'économie verte ;

- l’expérience de Fin’Active et d'un de ses dirigeants Gilles Roland qui a déjà sauvé Manoir Industrie en difficulté voici sept ans à quelques kilomètres d’Alizay.

Dans le même temps qu’il est indispensable de mettre les dirigeants finlandais de M'Real devant leurs responsabilités :

- économiques : Alizay n'avait aucune stratégie propre, n'a pas pu atteindre le niveau de production qui lui permettait la rentabilité, ne disposait pas de force de vente, les frais de gestion reversés en Finlande étaient trop élevés, l'objectif de M'Real était en fait de privilégier l'usine de Husum en Suède ;

- juridiques : transferts de volumes (40 000 tonnes et 5 donneurs d’ordre essentiels), délit d’entrave matérialisés par des annonces aux clients sans les communiquer au comité d’entreprise et aux instances représentatives du personnel CE, pratiques anti-concurrentielles qu’il faudra justifier devant les services anti-trustde Bruxelles ;

environnementales : coût de la fermeture et de la dépollution du site probablement plus onéreuse que M’Real ne l’a calculée. 

  

C'est autour de cette double tactique que doit désormais se manifester, si la piste du thaïlandais AA est effectivement abandonnée, un soutien fort de tous les partenaires unis, Etat et Région notamment, autour des actions juridiques des salariés qu’il faut espérer voir aboutir et du plan de Fin’Active qu’il faut -enfin- étudier.


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