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Alors j’ai suivi le sens des nuées
Larmes à l’œil poursuivi ma route
Sur des pavés de bonnes intentions
J’ai pleuré dans l’eau des fontaines
Pour ne rien montrer de mon désarrois
J’ai attendu quelques fraîches ondées
Elles ont négligé de me rafraîchir
Les mains plongées dans l’eau des mots
J’ai porté à ma bouche le nectar
Bu jusqu’à l’ivresse le suc d’espérance
.
Vous passiez
Belles
Dans la croisée de mon regard
Vos yeux crépitaient de joie
De vous adonner à l’ardent désir
Vous manipuliez les livres
De doigts fringants d’appétits
Et moi
Ivre de mes ondes intérieurs
Je rêvais d’être des leurs
.
Je frémissais sous vos doigts
Fermais les yeux sous les effluves de désir
Me perdait dans l’exquise gourmandise de vos lèvres
Prononçant les mots glanés ici et là
.
Nous autres ne savons pas
Le sort que votre langue réserve à notre inspiration
Rien que de savoir vos pupilles posées
Sur mes phrases insensées
Me voilà déjà dans la transe
.
Et c’est alors l’espérance
Que vous hissez sur mon crépuscule
.
Manosque, 25 septembre 2011
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