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La France aveuglée par le socialisme

Publié le 06 novembre 2011 par Copeau @Contrepoints

La France est paralysée. On le sait tous. Mais d’où viennent tous ses défauts actuels ? La réponse est simple et elle nous est donnée par Philippe Nemo dans un brillant essai qui vient de paraître : La France aveuglée par le socialisme (François Bourin Editeur, 2011).

Une recension de Bogdan Calinescu
Article publiée en collaboration avec l’aleps

La France aveuglée par le socialisme
Notre pays ne devrait pas se trouver dans la situation catastrophique d’aujourd’hui avec son chômage permanent, son école à la dérive, ses dépenses publiques hors contrôle et sa pression fiscale insupportable. Non, cet état est dû surtout au fait qu’une « proportion plus grande de ses prétendues « élites » de droite comme de gauche sont – qu’elles le sachent ou non – devenues socialistes ».  En effet, en écoutant l’une des dernières interventions du président de la République, force est de constater  que les mots qu’il utilise le plus sont : « État, intervention, social, Europe, action politique, réunion, » etc., des mots sortis tout droit du vocabulaire de la gauche. Et pourtant, il s’agit d’un président de… droite. Nous sommes sûrs maintenant qu’il ne dira pas comme un ancien président américain : « Prenez-vous en charge. Ne vous demandez pas ce que le gouvernement peut faire pour vous mais ce que vous pouvez faire pour le pays ». Nos hommes politiques et nos élites agissent selon des schémas socialisants. En même temps, les dirigeants politiques – de gauche et de droite – n’hésitent pas à montrer leur aversion à l’égard de l’« homme indépendant », de l’entrepreneur. Au lieu de l’ériger en modèle et le désigner comme le seul et vrai sauveur du pays, ils le stigmatisent.

Finalement, on pourrait s’en moquer si les conséquences de ce comportement idéologique n’étaient pas catastrophiques. Toute la société s’est imprégnée de la mentalité étatiste en commençant avec les médias. Leur réaction durant ces journées de crise européenne est significative.  Tous, sans exception, défendent de manière moutonnière l’Europe et l’euro sans se poser même la question de l’échec d’une monnaie politique et d’une organisation bureaucratique. Les « Sommets européens » sont traités avec la plus grande sympathie en dépit de leur coût et de leur inutilité. Mais la « déviance socialisante » ne se résume pas seulement à cela. Nous ne cessons d’entendre parler d’inégalités, de riches et de pauvres ou de « justice sociale ». On en parle comme d’un fait établi qui ne supporte aucune contestation. De prétendus libéraux en sont même les porte-étendards. Pour Philippe Nemo, cette situation est récente. La France a une histoire antisocialiste. L’auteur situe le basculement socialisant à partir de 1981 et la victoire de Mitterrand, lorsque le pays est passé « de l’ombre à la lumière ». Pour ma part, je considère que la déviation a commencé en 1945 avec l’impact des communistes soutenus par Moscou, le poids des intellectuels marxisants et aussi, au niveau politique, la création de l’ENA à l’origine d’une élite biberonnée à l’étatisme.

Dans son livre, Nemo regroupe plusieurs écrits, certains déjà parus, d’autres inédits. J’ai eu un grand plaisir à retrouver La double oligarchie de la Ve République, un court essai de référence sur les fonctionnaires et les syndicats qui nous dictent leur loi. Ces derniers agissent aussi à partir d’organisations secrètes comme la franc-maçonnerie qui est en pleine expansion (160.000 maçons en France dont 60.000 au Grand Orient et 45.000 à la Grande Loge nationale française).  En s’appuyant sur la vulgate « républicaine », ils ont colonisé le monde politique et les cabinets ministériels. Toujours dans cet ouvrage, le lecteur peut découvrir ou redécouvrir avec beaucoup de profit des textes sur l’école et ses ennemis. Philippe Nemo est très sensible à la catastrophe scolaire et cela se voit… Lire le dernier essai de Nemo, c’est comprendre la France d’aujourd’hui.

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Article originellement publié sur le site libres.org reproduit avec l’aimable autorisation de Jacques Garello, Président de l’aleps.


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