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Test de White Knight Chronicles 2 sur PS3

Publié le 06 novembre 2011 par Axime
Test de White Knight Chronicles 2 sur PS3

Lorsque Level-5 annonce un RPG exclusif à la PlayStation 3, les joueurs se mettent déjà à rêver d'un titre aussi réussi que les productions du studio sur PS2, un véritable successeur aux merveilleux Dragon Quest VIII et Rogue Galaxy. Les premières images laissaient penser à un titre original comme savent si bien les faire ces artistes du RPG en incluant notamment la possibilité de se transformer en chevalier géant afin de terrasser des adversaires tout aussi impressionnants. La douche froide tomba avec un White Knight Chronicles plus proche d'un MMORPG que d'un RPG classique, décevant pour son solo mais surprenant avec sa partie multijoueur en ligne. Deux ans après, White Knight Chronicles 2 vient compléter l'histoire du chevalier blanc et tenter de redorer son blason.

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Déjà vu

Avant toute chose, sachez que le disque du jeu inclus White Knight Chronicles premier du nom, une façon pour ceux qui auraient raté le premier épisode de se rattraper sans frais supplémentaires. Si l'idée semble généreuse, ceux qui sont arrivés au bout de l'aventure se souviennent surtout de la frustration ressentie en constatant qu'ils n'avaient eu que la première moitié du jeu. Une fin qui n'en est pas atteinte en moins de trente heures de jeu, on est très loin du minimum syndical des J-RPG. WKC 2 ressemble plus à la seconde moitié d'un même jeu qu'à une véritable suite, il est encore heureux qu'il ne soit pas demandé aux joueurs de payer deux fois pour un obtenir le titre complet. Ceux qui auraient perdu leur sauvegarde n'auront pas non plus à tout recommencer depuis le début puisqu'il est possible de démarrer directement à partir du deuxième épisode avec une équipe au level 35, soit un niveau bien suffisant pour démarrer en douceur mais loin du niveau 50 que l'on pouvait atteindre dans le précédent opus.

Afin de ne rien gâcher à ceux qui voudraient se lancer dans l'aventure pour la première fois, nous ne révélerons rien du scénario. Les surprises seront de toute façon peu nombreuses puisque nos héros sont pour la plupart des stéréotypes ambulants d'une naïveté folle et passent en revue tous les clichés du J-RPG. On passera sur le classique triangle amoureux, tout comme sur le vieux sage qui sait beaucoup de choses mais ne dit rien, sans oublier le méchant énigmatique qui s'habille de noir. Le summum est tout de même atteint avec votre avatar, celui que vous contrôlerez durant les parties en ligne et que vous devez créer en prélude à l'aventure, qui a été intégré à l'histoire et apparaît dans chaque cinématique mais ne parle jamais, passant pour une potiche. Heureusement, notre héros principal, Léonard est là pour apporter son charisme de jeune premier équivalent à celui d'un poulpe. Sa quête est de sauver la princesse qu'il a croisée moins d'une minute et dont il est évidemment tombé amoureux. Si vous êtes allergique à la niaiserie et aux bons sentiments, vous passerez votre chemin, sinon vous vous attacherez tout de même aux personnages qu'on prend même plaisir à suivre dans certaines situations. Un peu d'innocence bienvenue mais qui manque franchement de profondeur.

Malheureusement, après avoir terminé les premiers niveaux de White Knight Chronicles 2, le joueur va vite déchanter. Après un début d'aventure prometteur, où l'on découvre de nouveaux personnages et décors, on se retrouve à se promener à nouveau dans les mêmes lieux qu'auparavant. On comprend alors que, en ligne comme seul, on va avoir le droit à un remix de WKC. Ne vous attendez pas non plus à ce que le scénario décolle, on reste au niveau du précédent opus. Amis de bons sentiments et de guimauve, vous ne serez pas déçus.

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White Knight Chronicles 1.2

L'histoire n'est pas révolutionnaire mais après tout, un bon gameplay est tout aussi important lorsqu'il s'agit de passer plusieurs dizaines d'heures sur sa console. Là encore, la recette n'a pas changé d'un ingrédient alors qu'elle en avait bien besoin. Pas assez pimenté, le gameplay de White Knight Chronicles souffre de lenteurs rendant chaque combat presque soporifique, la facilité globale du titre n'aidant pas à stimuler le joueur. Ne soyons pas mauvaise langue, la vitesse des affrontements a légèrement augmenté mais c'est loin d'être suffisant pour que les combats ne soient pas vécus comme une corvée inévitable pour progresser dans les vastes niveaux.

Une présentation s'impose tout de même pour ceux qui n'ont pas eu l'occasion de s'adonner au précédent épisode. En gagnant de l'expérience, vous obtenez des points qu'il est possible d'utiliser dans divers arbres de compétences. On retrouve les classiques maitrises de chaque arme (épée, épée à deux mains, bâton, arc et lance), la magie offensive et celle de soin, rien de follement original en somme. Chaque personnage a accès à l'ensemble des arbres à l'exception d'une arme qui leur est interdite, il est donc parfaitement possible de personnaliser ses personnages exactement comme on le souhaite pour obtenir une équipe équilibrée. Il vous faut ensuite attribuer les compétences que vous souhaitez utiliser à votre barre d'action, un menu disponible en bas de l'écran durant les combats et dans lequel vous validez vos attaques. Chaque type de coup a un effet plus ou moins important sur les ennemis et on apprend très vite les faiblesses de chacun étant donné qu'on croise des monstres se ressemblant énormément au cours de l'histoire puisque seule leur couleur change.

Les combats se déroulent à la manière d'un MMORPG, vous marchez dans la campagne, entouré de monstres et parfois certains vous attaquent, pendant que d'autres attendent patiemment que vous frappiez le premier. En appuyant sur une touche, vous entrez en mode combat et vous pouvez alors choisir une cible et sélectionner la compétence dont vous voulez vous servir. Votre jauge se remplit et votre personnage attaque une fois celle-ci pleine et ainsi de suite. Les deux alliés présents à l'écran obéissent aux mêmes contraintes alors n'oubliez pas de les armer et de bien choisir leurs compétences. Il vous est possible de leur demander de se défendre, de jouer offensif ou d'économiser leur mana, bien qu'il soit simple de faire toute l'aventure sans leur donner le moindre ordre. Le jeu est tellement facile qu'il suffit la plupart du temps d'appuyer en continu sur le bouton validant les attaques et de laisser le soin à vos coéquipiers dirigés par l'IA de vous soigner. Il est aussi possible de choisir de diriger un autre personnage à tout moment mais on ne s'en sert quasiment que pour réanimer un allié puisque vos équipiers n'utilisent jamais les potions de résurrection, c'est à vous de le faire, heureusement qu'il est plus que rare d'avoir un personnage mort. Votre équipe peut recourir à des enchainements beaucoup plus puissants appelés combos que l'on personnalise à volonté dans les menus avant le combat. Bien qu'offrant des dégâts importants, ces derniers sont à utiliser avec parcimonie car ils utilisent des points très limités qui permettent aussi de vous transformer en chevalier.

Pour revêtir l'armure blanche de votre géant, il faut donc gagner ces fameux points en enchainant les combats. Il est important de bien choisir les adversaires dignes de vous affronter sous cette forme surpuissante car mettre fin à la transformation vide totalement votre barre de mana et remet les points de transformation à zero, peu importe que vous ayez utilisé le temps autorisé sous cette forme ou que vous l'ayez abandonnée après quelques secondes. Si la mana se remplit au fur et à mesure, il faut bien plus de temps pour se métamorphoser de nouveau, ainsi il serait vraiment dommage de se retrouver face à un boss immense sans avoir la chance de se mettre à son niveau. Le gameplay possède une véritable profondeur mais qui n'est jamais vraiment exploitée à cause de combats beaucoup trop faciles que l'on peut enchainer avec une simple pression sur un bouton. Un peu de challenge aurait poussé les joueurs à se pencher plus en profondeur sur les possibilités du système de combo qui permet de combiner des attaques magiques, physiques ou encore aériennes pour des résultats dévastateurs lorsqu'il est bien utilisé.

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Graphiquement le jeu n'a rien d'extraordinaire mais fait tout de même plaisir à voir, notamment grâce à des cinématiques plutôt réussies qui ne pêchent que par l'ennui qu'elles font naître (ou les rires lorsque les nerfs commencent à lâcher). Le jeu est propre mais on sent que le moteur date déjà de plusieurs années puisqu'il n'a pas évolué depuis WKC et les problèmes d'alliasing ou encore certaines animations peu convaincantes sont toujours présents. Encore une fois, tout donne l'impression de jouer, non pas à une suite, mais à ce qui aurait dû constituer la deuxième partie d'un même jeu. Les quêtes secondaires ne sont pas révolutionnaires non plus et il faut se contenter d'aller voir un personnage, puis un autre pour lui donner le matériau qu'il cherchait tant, à moins que vous ne préfériez vous lancer dans la chasse aux monstres géants. Le tout est facultatif et seuls ceux qui ne seront pas rebutés par les combats prendront du plaisir à remplir ces objectifs annexes.

Puisque nous sommes bien devant un clone du précédent épisode de Level-5, c'est une nouvelle fois le online qui sauvera le jeu de la déception. Vous pourrez remplir diverses quêtes en équipe de six, contre quatre auparavant, et surtout construire votre propre ville en achetant bâtiments et personnages non joueurs avant de présenter le résultat à la communauté. On pourra surtout aller s'adonner à de véritables affrontements difficiles, demandant un gros travail d'équipe pour venir à bout de certains monstres. On prend enfin du plaisir et on constate que le gameplay n'est pas aussi plat qu'en solo. Chaque membre du groupe doit apporter sa pierre à l'édifice de la victoire, soigner, attaquer, utiliser sa magie, les groupes complémentaires auront un immense avantage pour l'emporter, bref on se retrouve enfin face à un véritable RPG. Il vous sera même possible de partager vos exploits grâce à votre appareil photo, vos amis pouvant alors commenter vos messages exactement comme sur n'importe quel réseau social. Une originalité qui donne beaucoup de vie à ce mode en ligne qui confirme être le véritable intérêt du jeu. Comme son prédécesseur, c'est bien pour le online qu'il vous faudra vous pencher vers le titre de Level-5, si vous ne voulez que du solo, passez votre chemin vous trouverez mieux sur la machine.


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