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CANCERS: Un break toutes les heures recommande l’Institute for Cancer Research – American Institute for Cancer Research

Publié le 07 novembre 2011 par Santelog @santelog

Quitter parfois son bureau et faire quelques pas peut faire fuir le cancer. Se lever et se promener pendant les appels téléphoniques et les conference-calls, est un autre moyen de réduire votre risque. On l'aura compris, l'inactivité et la station assise seront les mots à bannir, à l'issue de cette Conférence annuelle de l'American Institute for Cancer Research (AICR) sur l'alimentation, la nutrition, l'activité physique et le cancer des 3 et 4 novembre à Washington. Car cette année, d'éminents scientifiques ont présenté quantités de nouvelles recherches sur l'inactivité et le cancer, avec de nouvelles estimations stupéfiantes du nombre des cancers qui pourraient être évités si l'on bougeait davantage.


Ces experts nous exhortent à pratiquer plus d'activité physique. Pourquoi? Ils ont estimé à 92.000 le nombre de cancers du sein et du colon, dans les seuls Etats-Unis, qui pourraient être évités chaque année avec un peu d'exercice physique. Cette estimation fait ressortir le rôle crucial de l'activité, et de l'inactivité dans le développement de cancers spécifiques. Mais il ne s'agit pas seulement de 30 mn d'exercice physique quotidien mais de faire des pauses régulières et de bouger.


La marche quotidienne, un principe de base: Ces données sur l'activité physique et prévention du cancer du sein montrent aussi que la marche rapide quotidienne contribue à réduire plusieurs grands facteurs de risque biologiques du cancer, y dont les taux d'hormones sexuelles, l'insulino-résistance, l'inflammation et la corpulence.


Saisir chaque occasion pour bouger: «Cette recherche suggère que chaque jour, chacun a de nombreuses occasions de s'activer et de se protéger contre le cancer ", explique le porte-parole de l'AICR, le Dr. Alice Bender. «Nous devons commencer à penser en termes de temps et de temps de pause » L'AICR appelle donc chacun à prendre non seulement le temps de pratiquer une activité physique et mais aussi de couper chacune des heures de bureau d'1 à 2 minutes d'activité. Ces pauses peuvent être aussi simples que marcher vers le bureau d'un collègue (au lieu d'envoyer un e-mail, par exemple). « Prendre le temps d'une demi-heure d'activité modérée à vigoureuse chaque jour est essentiel, mais pas suffisant ». Cette nouvelle étude recommande des pauses régulières et de petites activités « physiques » qui feront la différence.


La protéine C réactive, l'inflammation et les cancers: L'étude sur l'association entre activité physique et cancers du Pr. Christine Friedenreich, épidémiologiste, de Alberta Health Services-Cancer (Canada)implique la protéine C réactive, un marqueur de l'inflammation, au risque de cancer. Une étude publiée dans Cancer Prevention Research (Oct 11), montre également qu'une activité physique quotidienne, modérée à vigoureuse réduit les niveaux de protéine C-réactive chez les femmes post-ménopausées, réduisant ainsi leur risque de cancer. Si les chercheurs n'ont pas encore identifié comment l'inflammation augmente le risque de cancer, il est connu que le processus d'inflammation produit des cytokines qui contribuent à accroître le risque accru cancer. Des études antérieures ont montré que les cellules immunitaires activées par la réponse inflammatoire, telles que les macrophages et des neutrophiles, libèrent des éléments réactifs comme l'oxygène et l'azote, qui peuvent endommager l'ADN et induire des mutations. La recherche du Dr Friedenreich montre que même pour des femmes jusque-là sédentaires, une activité physique, même modérée à la ménopause, induit des changements dans les niveaux de plusieurs biomarqueurs indiquant alors un risque réduit de cancer du sein post-ménopausique.


CANCERS: Un break toutes les heures recommande l’Institute for Cancer Research   – American Institute for Cancer Research
Augmenter son activité physique peut réduire le risque de 20-30% selon les cancers: « Dans les cancers du sein et du côlon, nous constatons une réduction du risque global d'environ 25 à 30% associée à des niveaux plus élevés d'activité physique. Pour le cancer de la prostate, l'association n'est pas aussi forte, mais toujours significative, de l'ordre de 10 à 20% de risque en moins. Pour le cancer de l'endomètre, la réduction du risque, avec une activité physique modérée s'élève de 30 à 35% ».


«Plus vous restez assis, plus votre risque augmente» : Le Pr. Neville Owen, épidémiologiste à l'Institut du Cœur et du Diabète « Australia's Baker IDI » Heart suggère, avec son étude, que rester assis pendant de longues périodes est associé à plusieurs risques sanitaires, même pour des personnes actives physiquement. Un phénomène totalement indépendant du poids corporel ou de l'exercice physique », précise le chercheur. « Ces données suggèrent que les facteurs clés de risque de cancer sont plus faibles lorsque la position assise est interrompue par de brèves pauses d'1 à 2 mn ». Dans son étude, ont été mesurés, le tour de taille, l'insulino-résistance et l'inflammation, ces indicateurs du risque de cancer. Et ces marqueurs s'avèrent réduits même par de très courtes pauses.


La durée de sédentarité reste aussi un facteur important pour les survivants du cancer, ajoute le Dr Owen. Pour les survivants, le diabète et les maladies cardiovasculaires sont des préoccupations bien particulières et le surpoids et l'obésité augmentent le risque de ces deux maladies. « Le temps d'écran, révélateur du comportement sédentaire, augmente le risque ultérieur de gain de poids chez ces survivants du cancer." Le Dr Owen rapporte ainsi des résultats d'étude montrant que la majorité du temps passé éveillé par l'adulte est de nature sédentaire : soit, en moyenne 60% ou 9,3 heures, 35% soit 6,5 heures sont consacrés à   des activités comme se rendre à une réunion… Les employés de bureau peuvent passer plus de 75% de leurs heures de travail en station assise, avec des épisodes de 30 minutes ou plus de temps sédentaire ininterrompu.


Prendre son temps, faire un break, sera donc la devise à l'issue de cette Conférence annuelle de l'American Institute for Cancer Research (AICR), comme le montre ce simple tableau, qui résume votre niveau de risque en fonction de vos activités. Un conseil de l'AIRC, parmi tant d'autres,


réglez l'alarme sur votre ordinateur pour vous rappeler toutes les 60 minutes qu'il est temps de quitter votre bureau et faire une courte marche dans le couloir.


Sources: AICR 2011 Annual Conference 2011 Annual Research Conference on Food, Nutrition, Physical Activity and Cancer. Getting Up From Your Desk Can Put the “Breaks” on Cancer


Health, United States, 2010, National Center for Health Statistics. Health, United States, 2010: With Special Feature on Death and Dying. Hyattsville, MD. 2011- Physical Activity and Cancer (Recent Results in Cancer Research), Kerry S. Courneya (Editor), Christine M. Friedenreich (Editor)


Lire aussi:SÉDENTARITÉ: Rester trop longtemps assis finira par vous tuer

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