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6 pieds sous terre (article 123)

Publié le 13 octobre 2011 par Snorounanne

veuillez faire jouer l'audio au moment que je le signalerai et pour les nouveaux lecteurs, à lire le descriptif, merci.

Des vies innocentes nous quittent!

L'éternel questionnement sur la vie. Pourquoi faire mourir de jeunes enfants, de jeunes personnes dans leur croissance vitale? Pourquoi enlève-t-on le dessein de leur vie? Ce sont d'innocentes personnes n'ayant fait aucun mal, n'ayant fait aucun trouble à leur parent. Pourquoi ce ne sont pas les parents qui ont été punis? Ah, je sais... ils sont en prison, auront leur procès et retourneront purgés leur peine en prison. De qui je parle? De quoi je parle?

Si vous ne suivez pas les épisodes de ces chroniques, ne vous en lamentez pas. Faites un bond à l'article 122 et vous ne serez pas pris dans un détournement de questions à n'en plus finir.

Mais, comprenez-vous cela? Pourquoi vient-on chercher des enfants d'une âme fragile et innocente? J'en étais renversée, chagrinée et voire choquée! Choquée, agacée qu'Emily m'ait mise sur une piste où celle-ci allait conduire à leur fin. Si je ne m'en étais pas occupée, ces trois soeurs seraient encore vivantes. D'un autre point de vue, non... L'aînée planifiait de partir avec ses deux jeunes soeurs, ce soir-là.

Que voulez-vous! Je me sentais coupable! C'était ce jeudi dernier, le 6 octobre qu'on apprenait leur décès des trois soeurs. Le soir même, Emily s'était offert de me reconduire chez moi.

Emily Bordeleau - Allons, allons, ma petite puce... tu ne pouvais rien y faire.

snorounanne - Le monde est cruel! (pleurais)

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Comme j'étais bien dans ses bras, je sentais un chaud réconfort.

Emily Bordeleau - On va prendre un café? Tu veux qu'on prenne une marche? L'air ferait du bien.

snorounanne - Merci. Je serais encore mieux chez moi... seule. Une première soirée de hockey à la télé.

Emily Bordeleau - Tu es une friande du hockey? Ah bien, je ne savais pas.

snorounanne - (je m'essuyais les yeux) Eh oui. Les Canadiens de Montréal, je suis une fidèle depuis 1987.

Emily Bordeleau - Attends... (sortant de son sac à main, une pochette de kleenex) Voilà.

snorounanne - Merci. Et toi, tu aimes le hockey?

Emily Bordeleau - Avec mon fils, les samedis soirs, nous le regardons. Mais... (secouait la tête) Je m'en passerais.

snorounanne - Mes deux ex n'étaient pas de si terribles partisanes de hockey.

Emily Bordeleau - (sourire) Tu n'as guère de chance sur ce plan, ma belle. Il te faudra trouver une autre activité captivant ta future copine.

snorounanne - (sourire) Vendredi prochain, on va danser?

Emily Bordeleau - Serait-ce l'activité en question?

snorounanne - (baissais les yeux et rougissais) Possible.

Emily Bordeleau - J'en ai très envie. (démarrait le moteur de la voiture) Oui... on ira danser! On ira s'éclater! Et sans Dédé, s'il te plaît.

snorounanne - Ah ça... tu sais... il est si imprévisible.

Emily Bordeleau - J'ai en vue d'aller dans un certain club pour vendredi. Je suis assurée que tu aimeras. Et si Dédé veut nous accompagner, il fera notre garde du corps.

snorounanne - Quoi... c'est un endroit brutal?

Emily Bordeleau - (la voiture roulait) Tu veux rire? J'évite tout endroit déplaisant, désagréable où... tu vois ce que je veux dire.

snorounanne - Où des mains baladeuses palperaient des courbes privées? (petit rire étouffé)

Emily Bordeleau - Exact.

snorounanne - (la voiture empruntait la sortie pour la voie rapide) Emily?

Emily Bordeleau - Oui?

snorounanne - Tout à l'heure pour... pour ce qu'on se disait... à propos de... d'activité et de future... future copine. Il ne faudrait pas se créer des idées.

Emily Bordeleau - Comme?

snorounanne - (essayais de ne pas faire une longue interruption) J'aime Genny. Elle sera,...

Emily Bordeleau - Ne panique pas. On rigolait non? Même si tu as fait allusion et s'il te plaît, ne le nie pas. Je t'ai posé cette question et je vais te la citer à nouveau: serait-ce cette activité en question? Tu as répondu en baissant les yeux, "possible" alors comment veux-tu que je comprenne autrement quand tu réponds avec des sous-entendus?  Et... Et pourquoi m'avoir envoyé un colis contenant une si belle fleur, une orchidée? Qui t'a dit que j'aimais les orchidées? Parce que j'aime cette fleur et peu de gens dans mon entourage le savent. Je pourrais t'énumérer des signes que j'ai perçus chez toi démontrant que tu t'intéresses à moi et plus encore. Merde, moi aussi, je sens des choses pour toi. Mais... mais avec ton comportement, je ne sais plus moi-même comment t'aborder.

snorounanne - Je veux juste que tu comprennes,...

Emily Bordeleau - Oui comprendre quoi? Que tu es mariée?  Que tu portes une bague au doigt? Que tu aimes toujours Genny même si elle n'est plus... (s'interrompait rapidement)

snorounanne - Je te défends de dire,...

Emily Bordeleau - Excuse-moi, ça m'a échappée. Je suis navrée, j'ai manqué de tact. Je n'aurai jamais dû dire ces mots.

snorounanne - Personne ne sait ce qui s'est passé... (sentais la pression montée) on ne peut pas admettre qu'elle n'est plus tant et aussi longtemps,...

Emily Bordelau - Tu as raison. J'approuve.

snorounanne - Tant et aussi longtemps... (elle me voyait soudainement encore plus triste et me prenait la main)

Emily Bordeleau - Pardonne-moi. Je n'ai pas réfléchi. Je te demande de m'excuser.

snorounanne - (mordais mes lèvres) Je suis censée savoir, connaître son état d'âme. Je suis censée pouvoir la sentir, avoir des visions. Je suis censée... (une petite pause) saloperie de merde... pourquoi je n'arrive pas à la détecter? Pourquoi avoir cette espèce de don si je ne peux m'en servir pour des personnes que j'aime?

Emily Bordeleau - Tu ne m'as pas écoutée. Je t'ai demandé de me pardonner, de m'excuser.

snorounanne - On se parle.

Emily Bordeleau - Non... non, non. Je me sentirais en harmonie avec mon intérieur que si tu me pardonnais. Et là, ce n'est pas le cas.

snorounanne - (fermais les yeux) Je te pardonne. (échappais un soupir)

Emily Bordeleau - Bien merci. Ça semble pour toi, un poids d'excuser, de pardonner les gens?

snorounanne - Quand une personne dit les choses telles que ça sort de la bouche parce qu'elles les pensent et je me dis que je mérite ses mots, ses paroles. Parce que... au fond... au fond, il y a toujours du vrai. (petit silence) et c'est moi qui ne veux pas l'admettre.

Emily Bordeleau - Dans quel sens, tu parles? J'avoue que je t'ai perdue. Je ne comprends pas. (apercevait l'enseigne des villes) Saint-Jérôme, Mirabel?

snorounanne - Oui, prends cette sortie.

 

Lundi 11 octobre 2011

 

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La chaleur en automne, vous connaissez?

Les résidents du grand Montréal et ceux de plusieurs régions du Québec ont pu profiter de la chaleur pour le reste du long congé de l'Action de grâce. BAG! Comme j'ai inventé ce mot, ce terme, l'an dernier qui signifie: Bonne Action de Grâce. Alors, L'été indien est installé. Je vais vous donner ici une petite analyse sur l'été indien que j'ai ramassé en furetant.

"Pour que l'été indien soit officiellement enclenché, il faut au moins trois jours avec des températures de cinq degrés au-dessus des normales et qu'il fasse au moins 15 degrés Celsius. Une première gelée doit aussi être survenue, ce qui est le cas partout sauf à Montréal et dans l'extrême sud du Québec."

On a tout eu cela et nous sommes en plein coeur d'un été prolongé. Oui, on commence à remiser tranquillement les accessoires de jardin et à se débarrasser des plantes ayant subi le choc du gel.

Cette journée a été chaude, naturellement, je ne pouvais scander le bonheur total d'avoir chaud. On se vêtait plus chaud la semaine passée pour se dévêtir aussitôt l'arrivée de cette chaleur démoralisante pour certaines personnes. Et au matin, pour 10 heures. Nous étions au cimetière pour l'inhumation des trois corps des jeunes soeurs Moreno.

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Emily derrière avec Dédé et moi me dirigeant vers le cercueil d'une des Moreno 

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Rose rouge qui désignait... vous vous rappelez?

snorounanne - (murmurais) Je suis désolée.

Nous revoilà dans les bureaux de TVA, écoutant les propos de monsieur Pierre Karl Péladeau.

Pierre Karl Péladeau - Mademoiselle d'Humour, mademoiselle Bordeleau, je veux que vous montiez un bel article intense, émouvant sur les soeurs Moreno. Je veux des photos déchirantes, mordantes afin que les gens s'arrachent le journal.

Emily Bordeleau - Je ne peux tout de même pas faire des photos sur des scènes actuelles, monsieur Péladeau. Elles viennent d'être enterrées. Et comment faire des photos,...

Emily Bordeleau - Vous préféreriez que je mette une autre personne que vous sur cet article? Ce n'est pas ça qui manque, vous savez. La porte s'ouvre et se ferme.

snorounanne - C'est fou ce qu'on peut entendre de nos jours... (à voix basse)

 

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 Une réflexion un peu osée...

Pierre Karl Péladeau - (ses yeux me persicutaient) Vous désireriez nous partager votre pensée?

snorounanne - Non. C'était juste pour dire qu'il y a des portes coulissantes, d'autres pivotant et... et c'est bien comme ça. Je me tais. Je ne fais plus de remarque.

Pierre Karl Péladeau - Faites votre boulot. Je veux cet article avant la fin de la semaine. (disposait de la place)

Emily Bordeleau - Si c'est cela avoir le respect des morts et des défunts...

snorounanne - Nous travaillons dans une colonie politisée, ma grande, faudra s'y faire. (petit clin d'oeil)

Emily Bordeleau - Je vais trouver comment, moi, hen? Des photos inédites, des photos compromettantes des parents, des photos, des photos, des photos.

snorounanne - Viens, suis-moi à mon bureau. J'ai quelque chose que je voudrais te faire voir.

 

Entre temps, mesdames et messieurs, revenons le jeudi 6 octobre en après-midi. Nous aurons tout le temps de repasser par ici en date, croyez-moi. Je tenais à vous démontrer que je n'oubliais pas la lettre qu'une certaine dame du nom de Katrine Schuessler avait laissée à la mauvaise personne. Alors, si vous avez du temps, accordons-nous cette scène de ce jour-là.

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 Nous sommes en pleine action

snorounanne - Je n'irai pas, fin de la discussion. Je déteste me présenter devant une espèce de galerie d'hommes et de femmes, tous la plupart des professeurs et des docteurs en ceci, cela,...

Emily Bordeleau - C'est le Centre de parapsychologie et des sciences occultes. Elle a dit que c'était important.

snorounanne - (mes cordes vocales se contractaient) Ça change en rien, je déteste! Je suis allée en 2009 et j'étais la farce du dindon.

Emily Bordeleau - Le dindon de la farce.

snorounanne - Je n'irai pas. Inutile de me le rappeler. C'est non.

Emily Bordeleau - C'est toi qui vois. 

snorounanne - Ah merci! Maintenant, tu me fais sentir coupable.

Dédé - (étant là lui aussi dans le bureau) Snorounanne,...

snorounanne - Non c'est non! On n'en parle plus. Déjà que je suis commotionnée par la mort des trois soeurs Moreno.

Dédé - Il... il y a autre chose que tu dois apprendre.

snorounanne - Bonne ou mauvaise nouvelle? Allez!

Dédé - (jetait un regard vif sur Emily puis revenait sur moi) Ta maison a été incendiée.

snorounanne - Oh! Bravo! On n'oubliera pas de sitôt cet exploit, je crois. Et c'est tout? (il sortait d'un sac à glissière de couleur noir)

Dédé - En tout temps, tu dois préserver,...

snorounanne - C'est... c'est, c'est mon cartable rouge? C'est une blague ou quoi?... ce n'est pas le vrai. Tu, tu, tu me fais marcher... Dédé?

Dédé - (le déposait sur le pupitre) C'est l'authentique, l'original, le vrai. Pense ce que tu voudras... pense ce que tu voudras de moi, mais, je devais le faire.

snorounanne - (ouvrant le cartable, constatant que c'était le vrai) Sortez tous les deux... sortez de mon bureau.

Dédé - Snorounanne, je suis ton ami.

snorounanne - Sortez, s'il vous plaît. (ils sortaient en refermant la porte)

 

Alors, vous en pensez quoi? C'est honteux, n'est-ce pas? J'ai tout fait cela pour rien... Mettre le feu à ma maison, brûler tout ce qui m'empêchait d'être. De me libérer de ces choses, de ces états profonds. Je me croyais repartir à zéro, faire une tout autre vie. En quelques minutes, mes rêves s'écroulaient. Et c'est ça avoir un ami? De quoi il se mêlait? Il ne vit pas ce que je vis, il ne sait pas combien je peux parfois être déstabilisée par ce monde, par ces mondes. Il ne sait absolument rien sur moi! Et il a osé sauver ce cartable de potence! 

Revenons en la date du lundi 10 octobre 2011, mesdames et messieurs. Dans mon bureau, j'ouvrais un tiroir puis prenais dans ma main une toute petite boîte, l'ouvrais et sortais une carte à puce pour photo numérique.

snorounanne - Elle me l'a donnée en me faisant promettre de la faire voir à la police.

Emily Bordeleau - Nom d'un chien... est-ce là,...

snorounanne - Oui. Tout y est. Tiens, tu pourras en faire des exclusivités. Je te demanderais de choisir les moins...

Emily Bordeleau - Oui pas de problème...  et la police?

snorounanne - J'ai fait un transfert sur un disque vierge, ils ont donc une copie de... cette cochonnerie.

Emily Bordeleau - (posait sa main sur mon épaule) Merci.

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 Oui, je me suis présentée! Et alors?

professeur Maxwell - Nous sommes heureux que vous ayez répondu à notre avis de convocation, mademoiselle d'Humour.

snorounanne - Tout le plaisir est pour moi, professeur.

professeur Maxwell - Nous vous suivons depuis votre visite chez nous, au Centre, c'est-à-dire... (cherchait la date dans le dossier)

snorounanne - 1980. À vrai dire, je n'ai rencontré que des gens non professionnels ayant tous des dons particuliers.

professeur  Maxwell - Vous voulez dire?

snorounanne - Je ne me suis pas inscrite à aucun de vos cours d'enseignements sur le paranormal, professeur.

docteur Pouliot - Mais vous aviez l'intention, il est évident.

snorounanne - Non. Je ne suis pas douée pour me faire expérimenter et encore moins pour démontrer certaines aptitudes. J'ai refusé de faire partie du groupe. Mais, j'ai rencontré des gens formidables.

professeur Maxwell - (se gargarisait la gorge) Nous souhaiterions, mes collègues et moi que vous nous parliez... (jetant un oeil encore dans le dossier)

docteure Pouliot - De ce cartable rouge, mademoiselle d'Humour.

professeur Maxwell - Oui, c'est cela, merci docteur Pouliot.

snorounanne - (mes mains se crispaient, le sang dans mes veines refroidissaient) Pourquoi n'y a-t-il pas de journalistes? La dernière fois,...

professeur Maxwell - Nous avons décidé de faire cet ajournement à mi-clos.

docteure Pouliot - Pour éviter toute intimidation. (petit sourire forcé)

snorounanne - Je vois. Et... (tournais la tête en arrière puis en avant) C'est un de vos règlements d'avoir deux gardiens de sécurité? Vous imaginez-vous que je vais défoncer cette pièce seulement en me concentrant, usant de la télékinésie que je n'exerce pas et que j'ignore si je possède ces autres états sensoriels et en dépit de tout cela, me considéreriez-vous comme une menace?

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Très intime et surveillé...

professeur  Maxwell - Ces deux gardes de sécurité vous intimident?

snorounanne - Ce cartable rouge ainsi que je le nomme, il contenait des symboles, des écritures, du gribouillage très codés. Malgré l'état d'être que je suis, je ne sais pas lire ces écritures ni les déchiffrer. Je ne suis pas allée à la bonne école, ça m'a tout l'air.

docteure Pouliot - Vous parlez au passé au sujet de ce cartable rouge.

snorounanne - Vous n'êtes pas sans savoir que j'ai fait un joli feu et que j'ai littéralement brûlé ma maison. Tout y est passé, je n'ai plus rien. Sauf mes deux chats, leur cage, leur bac à litière. Je suis même retournée vivre chez ma mère!

professeur Maxwell - La relique de toutes ces données,...

snorounanne - En cendres, oui. Je voulais m'en séparer pour de bon. J'ai perdu la tête. Je vis des périodes difficiles, ça aussi, vous êtes au courant. La disparition de ma copine? Non? (ils étaient tous muets) J'ai, entre autres, depuis l'été 2010 eu des saignements de nez qui se sont reproduits 4 fois, si je ne me trompe pas et en un an. En mars dernier, des marques de rouille sont apparues sur le pouce et entre le pouce et l'index. Vous allez me demander pour la deuxième fois et cela doit faire partie de cet interrogatoire, ce que j'entendais par ce message d'un être humanoïde: "c'est le temps des humanités".

professeur Maxwell - Est-ce la raison que vous avez refusé de rencontrer le professeur Fraser en juin dernier, mademoiselle d'Humour? Vos saignements de nez?

snorounanne - (cherchais à comprendre) Désolée, je ne comprends pas.  Expliquez-vous, s'il vous plaît.

professeur Pouliot - Le 7 juin dernier, un avis de convocation comme celui que vous avez eu, vous a été destinée par le professeur Fraser. L'aviez-vous reçu? (je cherchais dans mon esprit) mais... ce qui est triste est que le professeur Fraser nous a quittés.

snorounanne - Il est mort?

docteure Pouliot - Il est disparu sans laisser aucune trace.

snorounanne - Comment disparu?

docteure Pouliot - Comme votre copine, mademoiselle d'Humour.

professeur Maxwell - Il devait s'entretenir avec vous, ce jour-là.

snorounanne - Je n'ai rien reçu, je n'en savais absolument rien de ce rendez-vous. Je ne sais même pas qui est cet homme. (un silence prolongé. Mon plexus donnait des signes de malaise)

docteure Pouliot - (remarquait un certain malaise) Mademoiselle d'Humour, est-ce que ça va?

snorounanne - (mes sens s'entremêlaient) Je ne me sens pas trop bien tout à coup.

docteure Pouliot - Vous avez mal? Vous recevez des contacts en ce moment?

snorounanne - (me levais et) Je peux... je peux disposer?

professeur Maxwell - Ils vous parlent? Que disent-ils?

snorounanne - Rien. Rien, vous m'entendez? Et même si je vous le disais, vous ne me croiriez pas. Ce n'est pas des mots ni des paroles que vous cherchez mais des preuves. (marchais jusqu'aux grandes portes et attendais) Dites à votre garde de sécurité de me laisser sortir, s'il vous plaît.

professeur Maxwell - (faisait signe d'ouvrir la porte) Peut-être les ont-ils enlevé tous les deux, mademoiselle d'Humour!

snorounanne - (sortais sans lui répondre mais une fois éloignée) Je vous emmerde!

 

Mercredi 12 octobre 2011

 

Ayant produit la veille l'émission "snorounanne reçoit ce soir" à l'antenne de TVA, oui... oui, je sais! Vous n'avez rien vu, rien lu à ce sujet. Mais, soyez créatif, usez de votre imaginaire, bon sang! Emily et moi faisions équipe pour fabriquer cet article sur les soeurs Moreno, et il fallait qu'il soit émouvant, touchant, intense, mordant pour la vente.

Elle quittait son domicile pour se rendre au travail. Dédé et moi étions déjà en route. Comme d'habitude, lorsqu'une personne me blesse profondément, je n'ai malheureusement pas le coeur à rire ni à parler. Ce fut le cas avec Dédé. Préserver ce cartable, préserver cette reliure à anneaux, disait-il. Pour qui? Pourquoi? Pour quand?

C'était là que je me sentais au plus ridicule de mon être. Avoir osé commis un geste coûteux et qui n'aura, en bout de ligne, rien servi.

Dédé - Tu as bien dormi?

snorounanne - Non.

Dédé - Des cauchemars?

snorounanne - J'en fais cycliquement.

Dédé - Tu veux me parler de l'entretien avec ces gens en parapsychologie?

snorounanne - Non.

Dédé - Tu es toujours fâchée contre moi?

snorounanne - (hésitais) Je ne sais pas. Je... je ne sais plus rien. Je pense... je pense que je m'en fais trop. Et, je... je n'ai plus le goût de rien. La vie est moche. Je me sens inutile. J'ai l'impression d'avoir perdu tout ce temps à les écouter et pour donner quoi?

Dédé - Je t'aime, snorounanne. Tu sais cela, hen? Dis? Tu sais que je t'aime?

snorounanne - Et puis?

Dédé - C'est à ce moment qu'habituellement on répond, oui je t'aime moi aussi.

snorounanne - (je le disais en machouillant les mots) Ben oui, je t'aime, moi aussi.

Dédé - Je ne t'ai pas entendu. Tu as parlé?

snorounanne - Oui, je t'aime. Moi aussi.

Dédé - Plus fort, allez dis-le.

snorounanne - (disais plus fort) Je t'aime, moi aussi!

Dédé - Tu as des personnes qui t'aiment, snorounanne. Préserve-les.

 

Et une image lorsqu'Emily sortait de chez elle pour aller au travail.

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 Remarquez-vous quelque chose?

Par l'angle de cette image prise, on vous montre que quelqu'un se tient non loin et observe. Voilà! C'est comme un film, faut saisir toutes les parties.

Emily avait donc trié parmi la gamme des photos, les moins horribles. Nous passions la journée à son bureau et le mien. Nous interchangions nos propriétés. Les cafés se buvaient, les sujets s'échangeaient, se partageaient. J'avais pardonné à Dédé. J'étais un peu plus souriante. Quoique... des chicotements sur la disparition de monsieur Fraser s'ajoute dans mon for intérieur.

Nous arrivions à vendredi et nous acheminions la besogne de cet article qui allait être édité pour le samedi. Nous révisions chaque encadrement des photos, des textes. On en était fières... si on pouvait le considérer d'un sens professionnel et non personnel.

Vous aimez danser? Vous aimez vous prélasser? Nous, certains vendredis soir, nous partions nous détendre, nous amuser. Comme Emily avait en vue d'aller dans un certain club, eh bien, ne soyez pas surpris... Dédé nous accompagnait. C'était un club pour tous! Alors, c'était plein à craquer. L'ambiance était chaude, délirante.

Je ne tenais plus dans ma tête, les images des soeurs Moreno, l'interrogatoire du Centre Parapsychologie, des disparitions de Genny et du professeur Fraser, de ma maison incendiée, de ce cartable rouge. Pour ces heures de liberté, je m'exposais à cette liberté.

Nous sommes arrivés à la case de l'écoute de l'audio. Cette chanson que vous écouterez est de Ace of base et le titre: Beautiful life.

Jusqu'ici si vous suivez ces intrigues, c'est que vous êtes des concernés de la vie intérieure. Celle qui se sent. Et je vous remercie de lire toutes les semaines ce que j'écris. N'oubliez pas... dans chaque passage que vous lisez et que vous écoutez, des messages, des vérités y sont gravées.

Merci, à bientôt! Bisous!

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 Dédé à gauche, moi au centre et Emily à droite. La femme blonde est une employée aussi de TVA.

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En effet, une masse de mâle... mais où sont les femmes?


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