Législatives dans le Gard: la rénovation du PS sera-t-elle respectée?

J’aimerais pouvoir faire autrement, j’aimerais pouvoir parler du plan de rigueur du gouvernement, des propositions de notre candidat à la présidentielle François Hollande, ou de la politique toujours plus brouillonne de Jean-Paul Fournier à Nîmes. Nous le ferons prochainement. Je voudrais pouvoir vous dire ce que nous faisons en section à Nîmes Marianne, vous raconter les débats que nous avons, et il faudra le faire. Mais je ne vais pas faire semblant d’ignorer que le parti pour lequel je milite depuis des années, celui qui a porté une partie de mon envie de changer les choses, se trouve encore une fois, ici, dans cette position insupportable d’exposer au monde qui s’en fout et qui s’en lasse sa cuisine interne par le biais le moins enthousiasmant et le plus navrant. J’ai toujours rêvé d’un parti transparent, c’était le sens de mon engagement auprès de Ségolène Royal. Des débats, du fond, des propositions, des enjeux forts, de l’ambition. Le PS est sur cette voie. Il avance, il se bat, il se renforce et renoue petit à petit avec ses meilleures habitudes tout en rejetant enfin les plus mauvaise. Enfin soucieux de parité, de renouvellement générationnel, enfin soucieux d’en finir avec l’insupportable cumul des mandats, en finir avec les vieilles pratiques et prendre le chemin de l’exemplarité.

Mais dimanche dernier, le Midi Libre a publié un article sur les candidatures au sein du PS pour les législatives de 2012 (ci-dessous) et a rappelé que la rénovation ne se concrétise pas toujours.

L’article ne cite que la 4ème vice-présidente du conseil régional, Françoise Dumas mais évoque ma situation.

Voici donc quelques remarques :

1- Aujourd’hui, le PS choisit dans toute la France ses candidats sur les différentes circonscriptions. Il en gèle certaines pour les féminiser et d’autres pour les laisser à Europe Écologie-Les Verts (EELV).

2- Le schéma actuellement décidé pour le Gard par la commission nationale électorale et soutenu par quelques responsables locaux (sans consultation ni du Conseil fédéral ni des secrétaires de section concernés), empêche que tout militant PS (homme ou femme) puisse se présenter sur une circonscription à Nîmes. Les deux circonscriptions de Nîmes sont en effet, soit réservée à une femme, soit réservée à un candidat d’EELV.

3- Les secrétaires de section de Nîmes l’ont dit (notamment à travers un communiqué de presse en juillet dernier) : il est essentiel que le PS mène le combat face à la droite sur les deux circonscriptions nîmoises, dans l’objectif ensuite de reconquérir la municipalité en 2014. Et dans le respect de notre diversité et de la répartition territoriale, il est important qu’au moins une des deux circonscriptions nîmoises soit ouverte à tout militant.

4- C’est pourquoi j’ai souhaité porter ma candidature, dans le sens du renouvellement et de la rénovation votée par le PS en 2010. Je n’ai pas le moindre mandat, je n’ai jamais concouru à une élection à une place éligible et, à 30 ans, je milite depuis de nombreuses années à Nîmes au PS et auparavant dans des associations sociales et humanitaires. Dans son texte de rénovation, le PS écrivait la nécessité de « réserver certaines circonscriptions à la diversité et au renouvellement ».

5- Pour ma ‘candidature à la candidature’ (puisqu’il ne s’agit que de proposer ma candidature aux militants), mes soutiens sont davantage locaux que nationaux : au niveau de ‘Paris’, j’ai effectivement le soutien de Ségolène Royal, à qui je suis fidèle depuis 2006. La commission électorale nationale, présidée par Christophe Borgel, soutient au contraire le schéma expliqué plus haut.

6- Françoise Dumas évoque dans l’article du Midi Libre des « manœuvres d’apparatchiks » insupportables : je suis tout à fait d’accord avec elle. Ce type de manœuvres, c’est ce que doit dépasser le PS. Elles sont vieilles comme le PS et aujourd’hui encore, on constate que certains préfèrent occulter la consultation des militants, des secrétaires de sections et des instances locales de notre parti.

7- C’est pourquoi je propose à Françoise Dumas, vice-présidente du Conseil régional, de se joindre à nous (cf. l’initiative militante ci-dessous intitulée « lettre à la commission nationale ») pour demander clairement que les deux circonscriptions nîmoises soient laissées au PS et pour que, sur au moins une des deux, tout militant PS (homme ou femme) puisse candidater pour permettre le renouvellement.

8- Le schéma actuellement défendu contre la volonté des militants (et qui s’oppose au non-cumul et semble-t-il à notre rénovation), rend par ailleurs très difficile la reconquête de Nîmes dans un collectif que j’appelais déjà de mes vœux en avril dernier dans La Marseillaise. À deux ans des échéances municipales, priver le PS de présenter deux candidats sur les deux circonscriptions nîmoises reviendra à priver les socialistes d’une visibilité essentielles pour la reconquête de Nîmes.

Nicolas Cadène

N°2 de la fédération du PS du Gard
Porte-parole de la section « Nîmes Marianne »
Membre du Conseil national du PS

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L’article du Midi Libre :

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Le courrier des militants, secrétaires de sections et responsables fédéraux (avec la liste des premiers signataires) :

Lettre à la commission nationale PS

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