Le week-end dernier, j'ai eu l'occasion de prendre (ou reprendre) un peu de distance pour mieux revenir alors qu'une grosse semaine en mode mono m'attendait. Non, je ne suis pas en garde partagée même si j'en parlais dans mon dernier texte, c'est juste que Papabooh! est à l'extérieur toute la semaine pour son travail.
Pendant quelques heures, j'étais liée à 13 autres femmes de toutes les âges avec qui je partageais un auberge, de délicieux repas, une massothérapeute, une passion des bijoux (même je n'en ai pas fait), des parties de cartes de Scrabble, de la musique, un beau soleil et de bien belles réflexions.
Le samedi matin, plusieurs sont parties marcher, mais j'avais un r.v. des plus importants (avec moi!) alors je suis plutôt partie toute seule marcher en fin de journée. J'ai pris une bonne heure à me motiver, mes premiers pas étaient aussi légers que si mes pieds étaient enchaînés, mais après quelques minutes, j'ai commencé à me sentir mieux. À respirer. À expirer.
La nature était resplendissante, pleine de couleurs surprenantes dans son décors d'automne plutôt monochrome: la blanc des bouleaux, l'orangé des pruches, le rouge des baies, le bleu du ciel, le vert de certains végétaux, etc.... J'ai vécu une petit moment de bonheur, la lumière était belle, mes idées claires et je suis revenue complètement déconnectée de cette vie qui m'épuise.
De retour à l'auberge ancrée, avec un certain recul et la certitude d'être au bon moment, au bon endroit, les joues rouges et le nez froid, j'étais juste bien. Sachant mes enfants aussi heureux que moi chez mes beaux-parents (merci!) et alors que Papabooh! avait une soirée de boxe avec des copains (sans femme ni enfant). Je suis convaincue que ces petits moments que nous vivons comme ça, chacun de notre côté sont bons pour notre couple, notre famille.
Quand je reviens, je suis une meilleure maman, une meilleure femme, une meilleure "moi", plus disponible et positive pour les personnes qui m'entourent. J'ai rechargé mes batteries (et c'est pas fini, depuis mon retourne, je me couche à 7h30), j'ai mis de nouveaux souvenirs pour les moments plus difficile, de nouveaux souhaits dans mon pot Mason et j'ai retrouvé mes amours. Ma vie était déjà plus belle que vendredi, à mon départ, pas plus facile, mais plus légère....
Ces fins de semaines arrivent en novembre et avril depuis plus de 7 ans, le groupe s'agrandit, change d'une fois à l'autre, mais elles sont toujours de plus en plus simples et agréables. Même si nous sommes toutes différentes et que nous y allons avec notre bagage et nos besoins du moment, je retrouve beaucoup de plaisir et un certain réconfort. C'est aussi un moment d'arrêt pour faire le point, année après année. Ce qui n'est pas mauvais, ça me permet de mettre les choses en perspective, de relier certains évènements et de prendre un peu de recul sur mon quotidien.
Et les prochains jours, alors que je serai à la course entre deux r.v., trois questionnaires à remplir pour mon papa, deux bulletins à aller chercher, des parents à rencontrer, du linge à laver, des repas à planifier, des crises de bacon et tout le reste, je vais m'arrêter avant le point de rupture et contempler mes photos pour me rappeler, inspirer et m'inspirer....