nucléaire : le débat confisqué

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Je me souviens avec un sourire très jaune au coin des lèvres de ce blogueur qui martelait à longueur de billet que le nucléaire n’était pas un sujet, quand je voulais quant à moi provoquer du débat sur ce thème parce que j’en ressentais impérieusement la nécessité… pas seulement pour moi (je suis déjà convaincu) mais pour tous. Les français, contrairement à leurs voisins allemands, n’ont-ils pas été scandaleusement privés de parole et de possibilité de peser sur les orientations énergétiques de leur pays ? Leurs dirigeants considèrent-ils donc que nous ne sommes pas suffisamment conscients et éclairés pour réagir, par exemple, dans le cadre d’un référendum, réclamé par une autre gauche que celle qui a la faveur des sondages ?

 Aujourd’hui, on voit à quel niveau ce blogueur se trompait lourdement, ce sujet ayant pris dans les débats de la présidentielle une importance que je lui souhaitais. Il s’agit en effet d’un point d’achoppement qui risque fort de déconsidérer Hollande aux yeux de bien des sympathisants socialistes, si l’on en juge par les réactions qui sont en train de se faire connaître suite à l’épisode des négociations entre le PS et EELV… aujourd’hui au point mort.

 Une unanimité assez factice et antidémocratique est en train de se dessiner assez funestement aujourd’hui aux yeux des citoyens de mieux en mieux informés, entre ceux qui ont accès aux médias parmi les plus libéraux (qu’ils soient à l’UMP ou au PS), et une majorité de français, plus soucieux de protection de l’environnement et de laisser un héritage un peu moins lourd à nos survivants que les médias autorisés s’accordent à le laisser accroire…

  Il m’apparaît donc dans ce contexte assez détestable que quelqu’un comme Proglio, dont on connaît les orientations politiques tout comme l’absence de morale, puisse apporter de l’eau au moulin de Mr Hollande, sensé être un candidat d’opposition (mouais… Laquelle ?).

  Le registre de la dépense insupportable pour la collectivité me semble être en outre la plus mauvaise porte d’entrée qui soit sur le sujet, tout ne se résumant pas exclusivement à des questions de gros sous, mais aussi et surtout à la possibilité d’un monde meilleur… Quitte à y mettre les moyens. C’est un choix de société qu’il n’appartient pas à une élite de confisquer.

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