Je m'adresse surtout aux nouveaux arrivants qui désirent connaître le village. En venant de l'école où ils ont déposé leurs enfants , s' ils décident de descendre sur la place de la mairie en empruntant le chemin des lavoirs, ils découvriront ce qu'il reste de l'électricité "made in Ampus ". Entre le grand lavoir et le lavoir du milieu , ils verront une canalisation extérieure et se demanderont ce que c'est. Ampus produisit jadis son électricité en utilisant l'eau de Fontigon.
Voici ce qu'en dit page 104 du livre de M. Faure sur Ampus :
Le maire pense qu'avec 3000 francs, on aura l'installation électrique...Il laisse entrevoir au conseil qu'il est impossible , pour avoir la force motrice nécessaire pour la marche du moulin et la fabrication de l'électricité, d'employer une roue à aubes...; il sera indispensable d'installer une turbine.
Une conduite métallique de 40 cm de diamètre reliera le canal de Fontigon (près du lavoir de l'Eglisonne) au moulin à farine. Cette eau actionnera une turbine reliée à une dynamo.La pose de cette conduite occasionnera quelques dégâts dans les propriétés traversées ....."
"Puis la fée électricité va entrer dans certains foyers du village. Là nous pouvons parler de Révolution . Des particuliers pourront souscrire un abonnement et ranger les lampes à pétrole et autres calèns* dans les placards.
Le prix annuel d'abonnement pour la lampe de 16 bougies, la seule adoptée , est fixé à 26 francs. Le coût de l'installation de cette lampe est fixé à 21,50 francs et celui de la lampe jumelle, de même force , est porté à 33,50 francs, à la charge des abonnés.
Un calèn trouvé sur Internet
Calèn*, mot provençal signifiant lampe à queue. Une des façons de s'éclairer utilisée par nos ancêtres au moins depuis le moyen-âge et jusqu'au début du siècle dernier. C'est une lampe métallique, toujours équipée d'un crochet qui permettait de la suspendre presque n'importe où, elle pouvait fonctionner avec des corps gras essentiellement suif ou huile .
Le calèn ci-dessous m'appartient, j'y tiens car il était à mes grands-parents maternels. Je n'ai presque rien d'eux, aussi ce calèn m'est-il précieux.
Pour en revenir à l'électricité, juste à la fin de la guerre 39 /45, j'ai une dizaine d'années , je me souviens que lorsque j'entrai chez mes grands-parents paternels , à la nuit tombée, ils n'avaient jamais la lumière allumée. Si je leur en faisais la remarque , mon grand-père répondait qu'il n'avait pas besoin de lumière puisqu'il ne faisait rien. Il n'y avait qu'une ampoule par pièce et on n'allumait que par stricte nécessité...
Sujet à suivre...