Je vous laisse découvrir aujourd’hui unBlog dont l’approche est plein de romantisme, avec cette nostalgie, non poussiéreuse mais bien vivante, des années 60. Des plaisirs visuels avec autant de référence au cinéma de l’époque, avec les coups de cœur d’ELSA, jeune femme pétillante, que des références à la musique entre Françoise Hardy et surtout le magnifique Serge Gainsbourg. Un flot de notes, une belle palette, quelques sonates de mode aussi, un choix hédoniste de jolis mots, avec le sourire toujours, une franche bonne humeur, et surtout des perles de bonheur à lire, du plaisir au final, j’aime ce blog, il est dans ma « trop » longue liste de ceux que je visite régulièrement. J’aime me perdre ici, restez spectateur, avec le charme de Melody Nelson.
Echange délicat car ELSA use insidieusement de son charme avec des mots sibyllins, j’ai souhaité, espéré pourvoir capturer le papillon vintage, le temps d’un interview. Je l’ai relâché sur un bouquet de roses, dans une brume de parfums.
Gentleman W. : Quelles images de cinéma ont donné le goût des premiers pas du blog?
Elsa : A vrai dire, tout a commencé pour moi lorsque j'ai vu le film « Gainsbourg, vie héroïque » de Joann Sfar. J'ai été tellement fascinée à la vision de ce panel de femmes transcendantes en train d’interpréter sous mes yeux émerveillés des icônes gainsbouriennes absolument inoubliablse que je n'ai pu m'empêcher de penser à cela des mois durant. Je voulais depuis toujours exprimer ce petit grain de folie rétro en moi sans avoir jamais su comment le transposer artistiquement. Je me suis lancée, j'ai évoluée, j'ai fais plein de choses, mais il me reste tant à découvrir.
Gentleman W. : Votre générosité nous ouvre l’esprit, des clefs qui traînent dans votre poche sans doute, avec toujours des femmes pour symboles de cette époque. Auriez-vous une définition de la Féminité ?
Elsa : Pour moi la féminité s'exprime selon les caractéristiques de chaque femme. Non pas qu'il faille les ranger dans des cases bien distinctes, mais disons qu'il existe néanmoins à mon sens un moyen imparable de découvrir celle qui nous colle à la peau. Et comme un enfant prend pour modèle l'adulte à qui il veut pouvoir s'identifier afin de créer sa propre personnalité, nous pouvons puiser nos inspirations dans ces icônes qui nous font tant rêver, qui nous inspirent, et qui nous aident aussi, parfois. Car oui, la féminité se travaille, même si c'est quelque chose que nous pouvons avoir en nous d'emblée.
Gentleman W. : La bloggeuse est elle vintage ou néo-rétro (vision actuelle) ?
Elsa : La bloggueuse, celle derrière ses mots, ne se range pas dans une catégorie. Elle est intemporelle, inspirée, et inspirante. Mais si je devais me définir, je serais plutôt néo-rétro. Pour moi dans la vie, tout est affaire de recyclage. La création ne saurait se défaire de ses apprentissages, tout comme une tenue vestimentaire puisera nécessairement son accomplissement dans les codes qui nous ont menées vers elle.
Gentleman W. : D’ailleurs Vintage, un signé d’héritage ou de nostalgie ?
Elsa : Pour moi le vintage est héritage. Le rétro est nostalgique. Je distingue bien ces deux concepts car l'un va sans cesse de l'avant alors que l'autre cherche toujours à comprendre comment il en est arrivé là. L'héritage est actuel. La nostalgie est rêveuse. Je suis une rêveuse, mais moderne quand même!
Gentleman W. : Une liberté d’écriture qui vous dévore votre emploi du temps, un peu sur votre boulot allez dites-nous tout ? beaucoup de temps ?
Elsa : Oh ! si seulement j'avais davantage de temps... J'en manque cruellement car je peaufine mes articles jusqu'à ce que je n'ai plus rien à leur reprocher. Je suis très perfectionniste, aussi ce blog me prend t-il énormément de temps. Mais c'est mon plaisir... Aussi j'accepte avec joie qu'il m'ôte certains moments de liberté...
Gentleman W. : Demain je sonne à votre porte, pour aller au cinéma : quelle actrice ? Quel acteur ? Quel film ?
Elsa : Nous irions voir un vieux film dans le quartier latin de Paris. Très certainement un ancien Kubrick. J'ai toujours rêve de savourer son art autrement que sur mon téléviseur! Orange mécanique sûrement, ou bien Barry Lyndon...
Gentleman W. : Si présente dans sur votre blog, Etes vous toujours avec de la musique pour écrire sur votre blog, dans votre vie ? On la ressent dans le tempo de vos textes, me suis-je trompé ?
Elsa : La musique fait partie de moi. Elle m'inspire, me guide et influe sur mes humeurs. Alors oui quand je travaille mes articles, elle est omniprésente. Et ce même si le poste de radio est éteint! Et puis, monsieur Gainsbourg n'est jamais loin… comme une ombre bienveillante.
Gentleman W. : Vous êtes apparue si peu souvent (un peu plus récemment) pas assez modeuse ?
Elsa : Je suis modeuse, mais j'avoue que j'ai eu du mal à trouver ma place dans l'univers blogosphérique actuel, déjà bien rempli. Je crois la trouver un peu plus chaque jour de façon atypique et personnelle, en reprenant les styles d'icônes qui m'inspirent, et qui pourraient faire réagir mes lectrices soit en leur ravivant certains souvenirs, soit en leur donnant envie de découvrir ma thématique.
Gentleman W. : Notre fil rouge sur le blog est une couture d’un bas nylon, en référence aussi au musée du bas vintage. Vous avez de fort jolies jambes, foi d’esthète, oui il y a des yeux derrière le fantôme du clavier. Est-ce que dans votre mode, l’accessoire collants ou bas est inclus ? Confort ou élégance ?
Elsa : Même si je n'en doutais pas un instant, je suis bien aise d'apprendre que vos interventions blogosphériques sont d'origine humaine!
Blague à part, j'avoue porter beaucoup de collants, opaques de préférence (ou plumetis, bien sûr...) et plus rarement de jolis bas pour une sortie en amoureux. Le bas ne fait pas partie de mon quotidien, et ce pour des raisons pratiques (la principale étant que je ne me ballade exclusivement qu'à bicyclette). Je mise donc sur le confort mais j'aime l'élégance!
Gentleman W. : Ah les vélos, et lente envolée ! ;-) Amoureuse des années 60, apogée des bas nylon, des bas couture, avant le tsunami des collants, êtes vous porteuse de merveille de quelques grammes, en référence rétro ? comme Françoise Hardy dans ses scopitones.
Elsa : Eh bien non puisque l'émergence de la mini jupe à la fin des années 60 a contribué à révolutionner le port de ces charmants bouts de tissus. Les collants étaient du coup davantage de mise, surtout que Jane Birkin ou Françoise se paraient de robes aussi courtes qu'indécentes. Difficile d'envisager le port du bas dans ce cas là. C'est aussi ma position. Je privilégie le court au détriment du bas. Décision difficile, même si j'avoue que la discrète et délicate vision du bas dépassant de la robe trop courte que je porte lorsque je sors avec mon homme me confère un pouvoir de séduction infini!
Gentleman W. : Quel est votre regard de femme, de femme d’analyse (Elsa est psychologue de métier) sur le mouvement burlesque actuel ? Quelle image vous transmettent les performeuses de cet art scénique ?
Elsa : Je suis franchement très admirative de cette tendance que j'ai vu (re)naître avec Dita Von Teese alors qu'elle épousait Marilyn Manson, mon idole de jeunesse. A ce moment là je me demandais bien qui pouvait bien être cet Alien se trémoussant dans une gigantesque coupe de champagne, et qui semblait tout droit sortie d'un film érotique. En grandissant, j'ai appris à épouser ce mouvement, et à l'aimer. Je rêve de maitriser l'art de l'effeuillage, même si j'en suis très loin pour le moment. Chaque chose en son temps!
Gentleman W. : Epicurienne ? Si vous pouvez rêver d’un dîner idéal pour vous, quelles personnes inviteriez-vous (vivantes ou non), quel lieu, quelles folies ?
Elsa : Ah ! vous me faites rêver! Si je devais réunir certaines de mes icônes autour de moi, j'inviterais sans hésiter Serge Gainsbourg, Jean Paul Sartre, Simone de Beauvoir et Brigitte Bardot, sans oublier Jane Birkin, Alain Delon et Françoise Dorléac. Pourquoi pas Jean Gabin aussi, mais l'ours mal léché qu'il était parviendrait-il à s'ouvrir entouré de la sorte? Quoi qu'il en soit, ma troupe et moi irions parler philosophie au Café de Flore autour d'un bon diner et de quelques bouteilles, avant d'aller danser chez Régine. Serge me piétinerait les pieds en dansant, et Françoise Dorléac m'apprendrait le madison, elle qui aimait tant danser. Nous finirions au petit matin sur les quais de Seine une coupe de champagne à la main, et je verrais le soleil se lever en sentant le reflet de mes idoles se dissiper autour de moi.
Gentleman W. : Merci chère Elsa, que je propose de suivre sur son blog www.ca-surmoi.com. Lisez les articles récents mais surtout prenez le temps aujourd’hui, au chaud chez vous, de fouiner, de flâner dans les mois précédents, pour de belles images, avec des merveilles délicates. Nous partageons la même admiration pour Charlotte Rampling.
ca-surmoi.com/icones/charlotte-rampling-l%E2%80%99insoutenable-beaute.html
Bon vendredi avec un peu de musique
Nylonement