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Alea jacta luxe

Publié le 11 novembre 2011 par Gommette1

Le groupe PPR a donc racheté le tailleur italien Brioni, une entreprise familiale (170 millions d’euros de CA) qui a un beau potentiel tant elle a encore un périmètre limité qui ne demande qu’à exploser. D’autant que l’institut italien Altagamma estime le marché mondial de l’habillement masculin de luxe à 24 milliards d’euros en 2011, en progression de 9%, avec des perspectives futures enviables, très enviables.

Ce nouveau rachat d’une société italienne par un groupe français n’a pas suscité d’émoi en Italie, il est vrai que nos voisins transalpins sont trop occupés à se débarrasser de Berlusconi qui entraine la péninsule dans des abimes à la grecque.

Vue du côté français, ce nouveau label de luxe dans le giron d’un grand groupe conforte notre pays dans son leadership sur le marché mondial du luxe. Une hégémonie bienvenue portée par deux mastodontes (LVMH et PPR) et par quelques belles maisons, alors que notre économie vacille, que notre commerce extérieur s’effondre et que notre productivité recule. Face à ce désastre, il semblerait qu’il n’y ait que le secteur du luxe qui continue à performer dans un climat général récessionniste.

Une étude Ifop pour le groupe suisse Richemont, numéro 2 mondial du luxe, le confirme, elle fait état d’une formidable croissance du secteur dans les grands pays émergents (les BRIC) qui consomment avec gourmandise et sans états d’âme automobile, mode, produits cosmétiques, montres, bijoux… pour oublier leurs longues années de frustration. Autre bonne nouvelle, les peuples de ces pays émergents sont profondément optimistes et ont foi en l’avenir, à l’inverse de la mélancolie mortifère des Européens et plus encore des Français dont l’esprit prend la tangente dans les anti-dépresseurs.

Enfin, petite lueur d’espoir : pour les consommateurs des pays émergents, luxe rime avec Vieux Continent, à tel point que lorsqu’on leur demande qu’elles sont les marques de luxe qu’ils connaissent, seules des européennes et particulièrement des françaises sont dans le top 10, aucune américaine.

Bémol néanmoins, le marché mondial du luxe pèse moins de 200 milliards d’euros, pendant que le marché mondial de la high-tech (téléphonie mobile, informatique, services, matériels…) réalise 2 600 milliards d’euros de ventes, un secteur d’avenir dominé par les Américains, où la l’Europe est faible et la France très peu présente… 


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