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PALUDISME: Découverte d’une protéine humaine unique, clé de l’infection – Nature

Publié le 11 novembre 2011 par Santelog @santelog

PALUDISME: Découverte d’une protéine humaine unique, clé de l’infection  – NatureCette protéine humaine, appelée basigine et située à la surface des cellules du sang, permet au moustique d'identifier et d'infecter nos globules rouges. C'est la découverte du Wellcome Trust que publie Nature, dans son édition du 9 novembre et qui marque une étape très importante dans l'éradication mondiale du paludisme. Car la découverte de ce mécanisme clé, l'attaque des globules rouges par les parasites puis leur propagation à travers le corps, va permettre de développer de nouveaux traitements contre la maladie.


Ces scientifiques du Wellcome Trust (Cambridge), d'autres institutions du Japon, du Sénégal et des Etats-Unis montrent en effet, lors d'expériences de laboratoire, que plusieurs types de parasites du paludisme utilisent la basigine mais aussi que le processus peut être bloqué. Si tous les parasites du paludisme utilisaient ce mécanisme, les conséquences de cette découverte seraient énormes, car il s'agirait alors de développer un seul médicament ou un seul vaccin capable de bloquer toutes les souches de l'infection.


Les auteurs rappellent que le paludisme est causé par un parasite, le Plasmodium qui peut pénétrer dans le sang quand un moustique pique. Après s'être introduit dans le foie, le plasmodium commence à chercher puis à pénétrer dans les globules rouges . Une fois à l'intérieur des globules rouges, les parasites se multiplient jusqu'à faire éclater les cellules sanguines et infecter de nouvelles cellules sanguines.


Cherchant à identifier les protéines nécessaires à l'infection, si possible communes à toutes les souches du parasite Plasmodium falciparum, les chercheurs ont d'abord identifié une protéine candidate, puis ils l'ont testée pour savoir si elle était bien essentielle au processus d'infection. En manipulant cette protéine candidate, la basigine, les chercheurs pourraient peut-être empêcher les parasites d'envahir les globules rouges. En introduisant une forme de basigine non attachée aux globules rouges, les chercheurs constatent que l'invasion des cellules par les parasites est réduite dans un rapport dose-réponse, c'est-à-dire que plus ils introduisent de basigine libre, moins de parasites envahissent les globules rouges. Cette constatation se vérifie sur de très nombreuses souches du parasite. En introduisant des protéines anticorps qui se lient aux protéines cibles des cellules sanguines, les chercheurs obtiennent des résultats identiques. En répétant ces tests avec des parasites obtenus sur le terrain, ils obtiennent les mêmes résultats qu'en laboratoire.


Les chercheurs ont donc bel et bien identifié une protéine humaine unique, clé de la capacité du parasite du paludisme à infecter les globules rouges. Une utilisation de quantités modestes d'anticorps se liant à cette protéine peut empêcher les parasites d'envahir les globules rouges. D'où le très grand espoir d'une nouvelle thérapeutique.


Source: Nature 2011 Basigin is a receptor essential for erythrocyte invasion by Plasmodium falciparum


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