Monsieur FNAC persiste et signe

Il y’a quelques mois, Monsieur Olivennes se voyait investi de la mission divine de pourchasser le pirate du web, sous couvert de la défense de l’intérêt suprême que constitue la sauvegarde de la culture française, mais aussi et surtout, faut pas déconner, parceque son compte en banque se remplissait moins vite qu’il y’a 5 ans.

Revoilà aujourd’hui notre bonhomme s’entretenant chez Libé de la bonne santé de son joujou (la FNAC pour ceux qui n’auraient pas suivi). Et là, plus l’ombre d’un doute : l’homme se dévoile au grand jour, déversant son discours de grossiste de la galette argentée et du papier pressé, vantant les résultats de son entreprise malgré la menace qui pèse. Tout ceci teinté d’une petite touche d’humanisme légèrement déplacée. Délicieux !

La boucle est bouclée : derrière cette sainte mission se cachait (il ne devait pas être bon à cache-cache à l’école) la volonté de l’ingrat de profiter de sa promotion au rang de petit soldat présidentiel pour faire fructifier sa petite entreprise en en faisant le fer de lance de « l’industrie culturelle ». On croit rêver ! Je ne suis pas fan des MJC de quartier et des expositions en bibliothèques de village, mais quand même, l’industrie culturelle !

Bref, la double ambition est affichée : réduire le piratage informatique dans le but d’augmenter les profits des ventes physiques de « produits » culturels, et se faire une place au soleil sur la plage du téléchargement légal. La FNAC a de beaux jours devant elle.

Je vous invite à lire l’article de Libé, ainsi que les commentaires qui valent aussi leur pesant de cahuètes.

J’allais oublier : pour info, la FNAC regorge de DVD et autres CD pirates (allez faire un tour au rayon Led Zep ; vous trouverez - c’est le plus récent exemple que j’ai en tête - un superbe DVD d’un concert de 1975 qui ne figure pas au catalogue de leur maison de disque. En plus il est incomplet. En plus il est cher. En plus il est disponible gratuitement sur Internet en bien meilleure qualité, gratuitement, et en version complète).

Quant à moi, je me demande bien à qui profitent mes deux années d’abstinence quasi-totale de téléchargements illégaux…

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