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Mes yeux contemplent tes branches presque nues
Tes résidus de robe recroquevillés sur tes bras gris
Et ton front qui caresse le ciel immaculé
.
Mes oreilles effleurent le silence
Juste après que se soient tus
Mésanges et pies
Moineaux et tourterelles
.
Ma peau frémit sous les doigts de l’aurore
.
Mon esprit voudrait demeurer là
Immobile et muet
Devant l’immense beauté
D’un jour à remplir
*
Tu ne sais rien de ce qui vient
A l’instant où s’ouvrent tes pupilles
.
Le noir qui les accompagne
Frémit de sommeils partagés
Tu frôles les formes diffuses
Fantômes de vies errant dans la nuit
.
Puis t’appuies sur les épaules
De frêle lumière
Tournant les pages
Du grand livre des hommes
*
L’enfant entre à petits pas
.
Ses bras te tiennent hors d’haleine
.
Une larme de joie roule
Ecrit sur la page la suite des secrets
.
Manosque, 1er octobre 2011
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