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Lorsque mes mots voguent
A l’unisson de sublimes contrées
Au bord de lacs bleus
Où se regardent dentelles de roc
.
Nul besoin de longues tractations
Pour les laisser s’évaporer
Entre deux gouttes de rosée
Déposées sur la robe pourpre
*
Lorsque je vous vois rire
Aux allées de mon marché
Heureux du bel avenir
Que vous offre l’ignorance
.
Cœur serré je fuis
Me coule aux ombres généreuses
D’un automne craintif
*
Est-ce poésie que d’aligner les mots
En colonnes verticales
.
Est-ce poésie que de laisser glisser les phalanges
Fatigue pesant aux doigts gourds du matin
Sur la grève d’une nuit en berne
D’avoir trop pensé
Trop pansé
Trop aimé
Trop pleuré
*
Je ne sais ce qui se trame
Aux souterrains de tristes Etats
.
Ce que je sais se proclame en refus
Poing dressé dans le petit jour blafard
.
Manosque, 3 octobre 2011
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