Dexter // Saison 6. Episode 7. Nebraska.
Clairement, cette saison de Dexter n'est pas comme les autres et plus je regarde la série plus je me dis qu'elle a évoluée dans le bon sens. La nouvelle saison ne va pas dans la logique des
précédentes, et encore moins des quatre premières avec un Dexter qui tente d'entrer en contact avec le tueur, s'en faire un ami, et reprendre ses vices, et le tuer. Le tout est intercalé en
principe de meurtres moins intéressants mais pas dénués d'intérêt. Bref, Dexter livrait dans l'excellent épisode précédent une scène finale étourdissante. Notamment pour le retour de Rudy/Brian,
en tant que projection à la place de Harry. Forcément, Rudy/Brian est là pour faire ressortir le mauvais côté de Dexter, le faire tuer coûte que coûte le pauvre Jonah, fils du Trinity Killer.
D'ailleurs, cet épisode permet de jouer astucieusement avec le retour du Trinity Killer - surtout que l'on sait très bien que Dexter l'a tué la saison dernière - et surtout sur un Dexter qui
embrasse en quelque sorte sa véritable nature. Ce road trip dans le Nebraska pour Dexter tentant d'aller trouver Jonah et savoir pourquoi il aurait tué sa famille - alors que ce n'est pas le cas,
mais plutôt un enchaînement d'accident -.
La volonté de l'épisode de remettre en cause le code de Harry est bonne. Cela va donner une scène excellente de road trip dans un premier temps. On s'amuse, et Dexter aussi. Notamment quand il va
déglinguer le verrou d'une jeune femme tenant une station service. Dexter joue au bad-boy, et ça lui réussi plutôt bien même si au fond, le téléspectateur se sent violé d'un tel changement, si
radical qu'on se demande même si c'est naturel. Dexter ne fait donc pas dans la finesse pour nous transformer le personnage - qui va retrouver son état normal dans les dernières minutes de
l'épisode, notamment en symboliquement laissant Rudy s'en aller et en reprenant sur la route Harry au passage. L'image est excellente en elle même. D'ailleurs, cette nage trouble entre les
projections de Dexter entre le bien - Harry - et le mal - Rudy - est très intéressante. Je me demande d'ailleurs si Dexter ne peut vraiment pas finir comme Rudy un jour. Tout du moins, ça
destinée est de rester un héros de série, et donc de rester gentil, de se sentir coupable quand il tue quelqu'un d'innocent, … Tellement de choses qui font que le personnage ne changera
finalement jamais. C'est dommage.
On navigue aussi avec le Doomsday Killer qui a deux pendants. Le premier c'est le fait que si il n'est pas arrêté à temps, Deb pourra dire au revoir à sa carrière, et de l'autre côté Travis et le professeur Gellar commence à se fritter. Le premier n'a pas envie de tuer, et le professeur qui est le tueur veut que son élève apprenne à être méchant. Je pense que Lisa sera là pour nous ouvrir les portes de la rage de Travis. Et si Gellar tuait Lisa ? Cela pourrait être intéressant. Pendant ce temps Quinn tente de se refaire une santé, mais y parvient moyennement. Le personnage est devenu trop antipathique à mes yeux. Ainsi, ce nouvel épisode de Dexter bien que plus faible que les précédents permet de faire une escale dans une saison surprenante et déroutante, cassant le code même de la série en elle même. Elle aura eu du mal à s'installer mais maintenant que c'est le cas, on ne peut pas se plaindre. Le seul vrai bémol de cet épisode c'est Rudy qui n'a pas réussi a être aussi intéressant que Harry, troublant même le propos de la série.
Note : 7/10. En bref, un épisode borderline, délirant par certains aspects, déroutant par d'autres.