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Intrusion

Publié le 14 novembre 2011 par Iti1801

Intrusion, Natsuo Kirino En refermant ce livre, je me suis demandé pourquoi il m’avait été proposé dans le cadre de ma participation au jury roman policier Seuil, en partenariat avec Babelio… Ce qui m’a néanmoins permis encore une fois de m’interroger sur la notion de polar et de roman policier, et de me rendre compte qu’elle est ; finalement, pour le moins vague et renferme des réalités que je ne soupçonnais pas. Car ici, il n’est question ni de meurtre, ni de thriller, ni même d’ambiance angoissante mais d’une énigme et de l’enquête qui tente d’y répondre. Ce qui a première vue semble être le moins pour un roman policier.

En effet, une écrivain, Chiyoko Tamaki se demande qui est la mystérieuse O. décrite dans un roman sulfureux, Innocent, paru quelques années auparavant. Comme l’auteur Mikio Midorikawa y parle de sa femme, de ses enfants, y décrit sa vie à une certaine époque de sa vie, elle pense tout naturellement que son amante a existé. Mais alors, pourquoi personne n’a mis de visage, ni même de nom sur cette initiale ?

Très vite, on se rend compte que cette intrigue n’est qu’un prétexte a une réflexion, intéressante par ailleurs, sur la part de réalité dans la fiction, ou plus précisément dans l’auto-fiction… mais aussi sur le travail de l’écrivain (au Japon du moins) ainsi que sa relation avec son éditeur et le monde littéraire. Car l’auteur est également en plein élaboration d’un nouveau roman dont le thème (la séparation et l’oubli, la « suppression » de l’amour) lui a été inspiré justement par Innocent.

Ayant particulièrement apprécié Out (In est en quelque sorte son pendant, comme nous l’apprend la traductrice dès les premières lignes) et Monstrueux, je me faisais une joie de lire Intrusion. Mais j’ai été déçu, car ce qui aurait pu être un très bon livre, dans le fond, s’avère au final un exercice plutôt brouillon. Si l’idée de mise en abyme et de parallèle entre la vie sentimentale et amoureuse de Mikio Midorikawa et celle de Tamaki s’avère judicieuse, la manière dont elle est traitée tend à perdre le lecteur. Pour ma part, j’ai parfois eu du mal à démêler les différentes période de la relation tumultueuse de Tamaki et de son amant et agent littéraire. Même si les dernières pages tendent à sauver l’oeuvre, ce n’est malheureusement pas suffisant.


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