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Les dangers du rêve

Publié le 29 février 2008 par Jlhuss

st-andre-en-terre-pleine.1204264891.jpgIncroyable mais vrai ! Une anecdote a occupé les médias et les blogs presque sans discontinuité pendant une bonne semaine : “casse toi …”

Ce n’est pourtant pas la première fois et certainement pas la dernière, que Nicolas Sarkozy se laisse ainsi aller au “délit” d’authenticité. La liste est maintenant nombreuse des entorses faites au langage traditionnel par le Président de la République.

Je pense très sincèrement, qu’une fois de plus, la presse et « l’establishment » politico-médiatique commet une erreur d’appréciation   sur l’impact sensé pour eux être négatif de cet incident.

Je vous encourage à vous tenir sagement, au coin d’un « bar-loto-tabac » ! Ecoutez …

Très peu de personne évoquent le « casse-toi » agricole. Si, par hasard, le sujet venait à être abordé, vous seriez très surpris des commentaires bien éloignés de ceux lus ici ou là dans vos journaux ou largement débités, avec retard, à la télévision.

La réaction est plutôt rigolarde et bon enfant. Il est comme nous … y  ”cause comme nous ! pensent-ils au fond d’eux-mêmes.

Le véritable problème du Président ne réside pas dans cette approche, certes « populiste », du « dialogue » inaugurée avec le karsher, poursuivie avec les marins pêcheurs, confirmée avec la journaliste américaine stupéfaite, mais dans la perception confuse chez les gens que les promesses ne seront pas tenues, leur « quotidien » demeurant toujours aussi difficile. C’était évident, mais les réalités après le rêve sont d’autant plus douloureuses que le rêve a été beau.

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A ce titre Fillon déclenchant une opération « coup de poing » sur les prix, montre qu’il a bien perçu les vrais enjeux qui se nomment toujours pouvoir d’achat, difficultés à boucler les fins de mois, renchérissement de l’énergie etc. La chute dans les sondages du président n’est pas imputable à la vulgarité “construite” de certains propos  mais aux difficultés à engranger des résultats immédiats et tangibles. Pourquoi le président est-il plus « maltraité » que son premier ministre ? Parce qu’il est victime de son volontarisme sans cesse affiché et parce qu’il avait lui même enlevé les « filets de protection » en se déclarant « seul et unique responsable ».

Un dernier mot, pour rappeler à ceux qui prétendaient la presse « aux ordres », toute acquise et complètement achetée, qu’il y a tout de même des retours de bâton aux slogans assez comiques, le lynchage actuel vient les contredire et doit les surprendre.


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