Le Défi Les Anges financiers est une initiative qui favorise le maillage entre les jeunes entrepreneurs et des investisseurs privés québécois. La 14ième édition du Défi est actuellement en cours et je voudrais profiter de l’occasion pour vous présenter un membre de la cohorte 2010 : Keith Beaudoin.
L’important c’est d’aller vers les opportunités et non d’attendre que celles-ci se présentent à nous.
Keith Beaudoin est cofondateur de AptGeek Technologies. Son associé Mathieu Simard et lui avaient par le passé été programmeurs chez Poly9. Poly9 a été vendue en 2010. Keith Beaudoin et Mathieu Simard ont alors lancé AptGeek Technologies à Québec.
Ils développent ensemble leur premier produit : SideSpeech, une extension pour navigateur qui aide les internautes à découvrir les personnes qui ont les mêmes intérêts qu’eux selon les sites internet qu’ils visitent.
Depuis la création de leur compagnie, Keith Beaudoin et son associé n’ont pas eu de difficulté de financement. Ils ont été en mesure de financer leurs projets et d’agrandir leur compagnie par eux-mêmes. Ils ont également reçu de l’aide financière provenant du fonds des jeunes promoteurs (FJP) du CLD de Québec et à un prêt de démarrage d’entreprise de la FCJE et de BDC.
Kim Auclair : Parlez-nous de votre cheminement depuis le Défi Les Anges financiers. Qu’avez-vous réalisé ?
Keith Beaudoin : Le Défi Les Anges financiers nous a permis de mieux comprendre comment efficacement présenter nos produits et nous a surtout ouvert au monde des VCs et des Anges. Avec cette expérience et nos différents contacts, comme Québec International, nous avons rencontré, petit à petit, les membres de Real Ventures avec qui nous avons commencé à entretenir une relation de confiance. Nous avons aussi fait partie de plusieurs événements dans le monde de l’aide au financement pour les startups, par exemple le Technology Growth Initiative. Donc, depuis le Défi Les Anges financiers, nous avons vraiment agrandi notre réseau de contacts. Également, les entretiens que nous avons eus avec les membres de Real Ventures nous ont amenés à faire partie de la cohorte de la première édition de FonderFuel, laquelle vient tout juste de prendre fin.
KA : Quel genre de défis êtes-vous en train de relever ?
1- Faire grandir la communauté d’Editola;
2- Nous associer avec des partenaires et blogueurs qui vont nous aider à faire connaître la plate-forme et améliorer la qualité du contenu;
3- Faire évoluer nos algorithmes pour automatiser de plus en plus la plate-forme et rendre celle-ci de plus en plus agréable;
4- Développer de nouvelles fonctionnalités pour augmenter la puissance sociale d’Editola.
KA : Qu’est-ce que ça change concrètement l’arrivée d’un investisseur comme FounderFuel ?
KB : Notre participation à un programme comme FounderFuel nous apporte une très grande crédibilité mondiale. Cette expérience démontre à tous nos futurs investisseurs que nous sommes dignes de confiance, sérieux, extrêmement techniques et que nous sommes capables en peu de temps de trouver une solution à moindre coût pour résoudre un problème actuel.
KA : Même si vous n’aviez pas été sélectionné pour présenter votre dossier à Anges Québec lors de l’édition 2010, auriez-vous réussi à attirer de nouveaux investisseurs sans le processus de formation donné par le Défi Les Anges financiers ?
KB : Même si nous n’avons pas pu présenter notre produit SideSpeech à la dernière étape du défi et devant Anges Québec, nous avons quand même eu accès au cocktail final qui nous a permis de rencontrer plusieurs membres d’Anges Québec et ces contacts ont su nous aider par la suite. Mais, une formation comme le Défi Les Anges financiers nous a grandement facilité la chose et sans ce type de programme, nous aurions dû travailler beaucoup plus fort pour établir les liens que nous avons présentement avec certains investisseurs.
KA : Qu’est-ce qui vous a marqué le plus suite à votre passage au Défi Les Anges financiers. Quelles leçons avez-vous retenues ?
KB : Ce que nous avons le plus retenu avec une formation comme celle-ci, c’est que le monde du financement n’est pas un monde facile. Une bonne connaissance du problème, une bonne présentation et une équipe solide sont fondamentaux si l’on veut réussir dans ce domaine.
KA : Un entrepreneur pour vous c’est…
KB : Une personne qui va s’investir entièrement pour résoudre une problématique et qui va même se priver des choses qu’elle aime le plus dans la vie, pour faire évoluer les choses tant dans le monde réel que dans le monde virtuel.
KA : Quels sont les conseils que vous donneriez à un entrepreneur qui est à la recherche de financement pour son projet d’entreprise ?
KB : S’investir entièrement dans son projet, prendre part au plus grand nombre d’événements reliés à son domaine, se faire le plus de contacts possibles et utiliser les forces de ses contacts pour avancer le plus rapidement possible. L’important c’est d’aller vers les opportunités et non d’attendre que celles-ci se présentent à nous. Tout est réalisable dans la vie, il faut seulement s’investir et tout devient plus facile.