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32 - la fin des galaxies

Publié le 16 novembre 2011 par Jeanjacques

Pour que le principe de conservation générale de l'énergie universelle soit respecté, il est nécessaire qu'une perte dans un système soit compensée par un gain dans un autre. Il ne saurait y avoir création de matière nouvelle sans procédé symétrique d'annihilation de la matière/rayonnement faisant retour à la substance de l'espace: les astres naissent en puisant leurs matériaux dans la substance de l'espace et disparaissent en restituant cette matière

Puisque la théorie postule la création permanente de matière et non  un temps unique comme il est envisagé dans la cosmologie standard du big bang, il faut nécessairement un retour permanent de la matière à son lieu d'origine, ce qu'implique par ailleurs l'idée d'un cycle éternel création/destruction.

Ce cycle est amorcé par le jeu de la gravitation qui tend à concentrer tous les astres au centre d’un trou noir se transformant progressivement en quasar éjectant en abondance la matière décomposée des astres.

La galaxie, comme structure de regroupement, ne peut échapper au sort naturel des astres qui la composent et son déclin, sa disparition, traduira très exactement un état de dégénérescence collective, de sorte que nous pouvons affirmer que les principes qui gouvernent son évolution ne peuvent être dissocié de ceux qui commandent celle des astres. Une galaxie connaîtra une phase de naissance, d'adolescence de maturité et de déclin et devra disparaître, conformément au cycle de la nature

 

Galaxie-collision.jpg

La loi de l’attraction commande le regroupement et la fusion des galaxies

Le déclin commence dans la zone centrale

Comme à l'origine une galaxie s'est structurée autour des astres les plus jeunes et les plus massifs et qu'elle attire postérieurement des corps nouvellement créés, nous aurons nécessairement au centre les étoiles relativement les plus anciennes, les plus lumineuses, les plus massives dans la phase de jeunesse de la galaxie. Il semble que le déclin doive s'amorcer en premier lieu dans cette zone centrale et qu'en conséquence l'étude de l'évolution du cœur soit décisive pour comprendre les processus d'extinction et de disparition de toutes les galaxies.

Un principe d'uniformité doit s'appliquer à la description de la dégénérescence des galaxies qui est gouvernée par deux lois simples : celle du refroidissement constant des astres et leur densification, et l'accentuation du regroupement au centre sous l'effet de l'attraction gravitationnelle. Une galaxie cesse d'exister lorsque la totalité des étoiles aura rejoint la zone centrale pour s'annihiler. Sa disparition est donc un processus extrêmement lent (plusieurs dizaines de milliards d’années), rythmé par un certain nombre de séquences où vont alterner les périodes de grandes activités du cœur ou de refroidissement, de calme ou d'explosions.

Le centre d'une galaxie jeune (irrégulière, spirale Sx) va comprendre les astres les plus massifs encore actifs de sorte qu'au centre nous aurons une forte densité d'astres massifs et lumineux. L'intensité du rayonnement perçue aura alors pour cause unique la simple activité de ces corps résultant de leur groupement dans un espace relativement réduit. Le noyau sera brillant, de petite dimension angulaire et comportera plusieurs millions d'étoiles rouges et vieilles de toutes masses. Il ne pourra pas en conséquence exister de " trou noir " dans les galaxies irrégulières jeunes.
 

L'étape suivante est celle où les astres centraux très actifs se sont éteints et où conséquence s'élargira progressivement une zone sombre au cœur des galaxies.

La masse centrale qui se refroidi va constituer réellement un " trou noir " n'émettant plus de lumière pour la simple raison qu'il s'agit d'un rassemblement d'astres éteints.

Le centre non actif des galaxies vieillissantes est donc nécessairement composé de plusieurs millions d'étoiles froides contenues dans un volume extrêmement restreint.

L'image X de la galaxie elliptique NGC 4261 montre une "chaîne" de trous noirs et d'étoiles à neutrons qui pourrait être la signature d'une ancienne collision avec une autre galaxie. Les étoiles massives formées en abondance dans les zones comprimées se sont effondrées rapidement en objets compacts.

Trou noir actif et non actifs

Dans les premiers temps de la constitution d'une masse noire centrale nous n'aurons donc pas d'attraction d'étoiles jeunes massives et chaudes qui viendront se précipiter pour exploser. Mais l'attraction de la masse centrale ne cessant de s'élever, ces étoiles de "deuxième génération " les plus proches  vont voir leur mouvement de plongée vers le cœur s'accélérer. L'existence d'un trou noir passif et non lumineux dans le centre de notre galaxie est donc tout à fait normal car correspondant à un stade d'évolution où la masse centrale n'est sera pas active.

Dans un  cœur noir actif de galaxie, la luminosité ne sera plus centrale mais périphérique. Le trou noir actif doit donc se rencontrer essentiellement dans les vieilles galaxies  elliptiques où la concentration vers le centre de la masse des étoiles est plus accentuée. La forte densité du cœur attire avec une puissance accélérée des étoiles jeunes qui s'y trouvent précipitées et annihilées. Un tel phénomène a été observé et décrit sous le nom de quasar. Il s'explique essentiellement par la rencontre d'une forte densité d'étoiles massives mais mortes, et d'étoiles jeunes aspirées qui sont détruites. Le quasar représente le " bouquet final " dans l'évolution des galaxies, le stade précédant le refroidissement général. Les explosions d'étoiles et émission de gaz ne peuvent pas se produire en conséquence au centre constitué par une masse imposante de matière noire mais à la périphérie de ce trou noir. Dés lors, plus une galaxie sera vieille et plus large et massif sera sa zone centrale noire.

Un disque d'accrétion est constitué autour de cette matière noire qui accélère les particules jusqu'à produire des rayons gamma. L'instabilité des émissions et de la luminosité  est alors essentiellement liée au rythme des explosions d'étoiles et dépend de la distance de celles-ci au cœur du trou noir. Puisqu'il s'agit d'explosions successives d'étoiles, les quasars sont des objets optiquement variables. Les quasars proprement dits ne peuvent se développer que dans les vieilles structures elliptiques qui concentrent, compte tenu de leur âge, un maximum d'astres morts. Ces destructions d'astres entraînent également une partie des masses mortes attractives, ce qui explique l'intensité des rayonnements perçus, supposant des masses considérables en jeu et les jets de matière s'étendant sur des distances énormes.

 

sombrero.jpg

Galaxie du sombrero, elliptique, le regroupement est achevée et les étoiles vont plonger au centre qui est un noyau actif.

Le cataclysme final

A mesure que le trou noir augmente de masse et de densité, l'aspiration ne cesse s’accélérer et la phase finale représente un cataclysme inouï où toute les étoiles sont, à une vitesse et en nombre croissant, précipitées vers le centre. La densité de ces trous noirs super massifs est telle qu'ils tendent à attirer les étoiles les plus jeunes situées antérieurement dans les bras des galaxies, ce qui explique le regain d'intensité d'un quasar en fin de vie : leur luminosité extrême précède leur déclin irrémédiable puisque ne pouvant s'alimenter en " matière fraîche.  Il s'agit en quelque sorte d'un " feu d'artifice dernier», une véritable fin d'un monde, dont l'intensité sera extrême, d'autant qu'une fraction de la matière noire centrale sera réchauffée. La galaxie, aura considérablement diminuée de volume et de dimension et on constatera une augmentation de la densité en proportion de l'avancée en âge des galaxies.

Ce cataclysme général aboutit à la disparition complète de la galaxie. Le cycle de l'Univers est rendu possible par l’annihilation la matière sous forme de rayonnement,  puis la perte progressive d’énergie de ceux-ci qui se fondent à nouveau dans la substance de l’espace.

Le destin de la Terre est de se rapprocher du Soleil éteint. Sa chute aboutira à son explosion et l'expulsion de sa matière constitutive

Puisque l'Univers n'a pas d'âge, que nous assistons à une histoire qui n'a jamais débutée, qu'il se crée constamment des étoiles, on peut considérer qu'il existe des astres et des groupements d'étoiles à tous les stades de développement et de décroissance. On doit ainsi trouver une proportion de galaxies non perceptibles dans le visible, voire dans l'infrarouge constituées d'astres morts ayant atteint collectivement le stade tellurique de densité équivalente ou très nettement supérieure aux planètes telluriques du système solaire.

Comme la tendance naturelle à long terme est l'accentuation du rapprochement d'origine gravitationnelle à mesure que les astres refroidissent, les galaxies éteintes doivent être de masse équivalente aux visibles mais de dimension plus restreinte. On a constaté de larges espaces vides de matière lumineuse dans la répartition de la matière stellaire qui peuvent donc être occupées pour beaucoup  par ces galaxies mortes.

Puisque l'univers est éternel et la création continue, il existe des structures galactiques d’âges très variés, des amas jeunes coexistant avec des regroupements dans différents états de refroidissement et dont la genèse est très antérieure à celle  de l’univers prévue par la théorie du bing bang. Le refroidissement d’une galaxie est à comprendre sur des durées équivalentes à des centaines de milliards d’années et n’a plus rien à voir avec les quelques dizaines d’années depuis la prétendue naissance de l’Univers


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