Mon contradicteur PINO dans un billet caustique formule ses doutes sur la
pertinence du projet du paysagiste Henri BRAVA mis en place dans le cadre des futurs travaux d'aménagement sur la communauté urbaine de Toulouse . Je ne peux laisser s’installer un
scepticisme quant aux capacités de cet homme de l’art à organiser sur cette ville un aménagements urbain de qualité autour de son fleuve.
Cette équipe a toutes les capacités pour formuler une remise en question pertinente de ces espaces fluviaux et les propositions établies récemment sont des plus séduisantes (1).
Les aménagements urbains autour des berges (Lyon, mais aussi Bordeaux et Nantes…pour ne citer que des réalisations françaises) sont là pour nous permettre d’apprécier les bouleversements opérés au travers de ce type de projets.
Ainsi, nous avons pour Cassoulet ’Land l’exquise d’un projet global séduisant à divers titres.
Tout d’abord, la volonté de faire de la Garonne une épine dorsale un ré-aménagement de la ville et de sa proche banlieue est un "geste" fort et opportun face à un tissu urbain (et péri urbain) dense et particulièrement maltraitée au cours du siècle passé.
En second lieu, vouloir donner de la cohérence aux principaux lieux qui bordent ce fleuve (places, quais, cheminements…) est également une idée séduisante et il n’y a pas lieu, à ce stade du projet, de créer une contestation sur tel ou tel élément.
En dernier lieu (et non des moindres) la volonté de rendre partiellement navigable cette voie d’eau est une belle et grande
ambition et mérite réellement le soutien de tous. Les techniques ont évoluées et ce sujet mérite mieux que des sarcasmes.
Il ne peut y avoir de polémiques autour d’un vrai projet de cette ampleur. Le scepticisme n’est pas dans la nature du toulousain...même si son conservatisme peut parfois favoriser l’immobilisme (2). Naturellement il importe d’ouvrir le dialogue avec la population, d’informer les riverains sur l’ambition de ce paysagiste et du maître d'ouvrage. Il s’agit d’un projet fédérateur qui, à moyen terme, devrait permettre à notre agglomération de figurer dans les villes adaptées à une vie urbaine apaisée.N'en déplaise aux opposants...
L’on peut avoir des doutes sur les capacités de l’équipe en place à produire de l’ouvrage ….pas sur ces ambitions et le caractère prospectif de sa politique urbaine. Le temps perdu ne se rattrape jamais et les maigres résultats obtenus au terme de 3 grandes années de mandature peuvent légitimement nous faire douter de l' aboutissement du projet sur le court terme. Mais Henri BRAVA ne segmente pas « son » projet et c’est tant mieux. Il apporte une vision nouvelle qui n’aboutira, à l’évidence, que dans une décennie. Il appartiendra aux équipes futures d’en apprécier le contenu, d’en valider la pérennité et de savoir prolonger l’objectif au cours des prochaines années. Il s'agit d'un long cheminement qui s'inscrit sur une durée incompatible avec le temps d'un mandat...
L’on peut regretter dès à présent d’une polémique potentielle établie sur la seule base d’une opposition d’idées. Mais la politique d’une cité c’est (aussi) la mise en œuvre d’intérêts convergents sur le long terme. Cela fait plusieurs années que BORDEAUX vit cela ; Alain JUPE, Maire de Bordeaux/UMP) initie et Vincent FELTESSE (Pt de la Communauté urbaine/PS) met en œuvre (et parfois l’inverse) pour le plus grand bénéfice de la population. Il serait temps que l’opposition locale s’inscrive dans une logique constructive….Elle ne semble pas en prendre le chemin et risque ainsi de rester pour encore longtemps...l'opposition, oubliant que le jardin d'Eden était (aussi) le jardin de la tentation avant de devenir celui de l'amour.
(1) Ne tenez pas compte de la photo/montage de La Dépêche ; il s'agit d'un exercice de représentation qui ne peut figurer, à ce stade, dans votre canard (serait-il le meilleur...)
(2) Nous l'avons trop souvent dénoncé...pour savoir le combattre