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[Ecologie - Entrepreneuriat] Christian Tronchon – Toujours plus bio

Publié le 17 novembre 2011 par Yes

Ce chef d’entreprise marnais développe dans l’agglomération rémoise des magasins exclusivement dédiés à la consommation « bio ».

photo de Christian TronchonFinie, la bio triste ! « On est entré dans l’ère d’une bio plus festive, qui colle à l’air du temps », affirme Christian Tronchon en riant, tout en faisant allusion au sketch de Stéphane Guillon, dans lequel l’humoriste se moquait des supermarchés bio… Et de leurs consommateurs aussi tristes que les salades. Depuis 13 ans, le créateur de l’enseigne rémoise Natureva a pu mesurer à quel point les choses ont évolué et combien la bio s’est démocratisée. Rien pourtant en apparence ne prédestinait Christian Tronchon à devenir ce fervent défenseur du marché biologique, qu’il est devenu au fil du temps, et au bout d’une démarche longuement mûrie. Avec en poche un BTS informatique de gestion axé en commerce, c’est comme chef de pub dans une régie publicitaire de presse, qu’il a commencé sa carrière professionnelle. Avant de devenir directeur commercial d’une entreprise spécialisée en équipement pour champagne et vins effervescents. Il s’est ensuite dirigé vers la région parisienne, où il a travaillé comme directeur commercial pour un producteur de pompes centrifugeuses et volumétriques pour l’industrie agroalimentaire et pharmaceutique. Parlant anglais couramment, son job consistait donc à s’occuper des pays anglophones, en plus de la France. « Mon parcours professionnel m’a permis de voir l’envers du décor de l’industrie agroalimentaire.Cela m’a conforté dans mon choix de m’orienter vers le marché bio », explique-t-il.

RENCONTRE DÉTERMINANTE

C’est en septembre 1991, qu’il rencontre sa future épouse. Celle-ci travaille alors pour une filiale d’une grande coopérative. Elle aussi, se mettra rapidement à cultiver « d’autres visions de la vie », plus en harmonie avec son tempérament et sa personnalité… « J’avais toujours eu envie de monter ma société. J’avais même envisagé de créer un site de vente par internet », se souvient Christian Tronchon, qui avait rapidement abandonné cette idée, alors encore trop avant-gardiste. « Il y avait un marché sur Reims,mais il fallait s’implanter physiquement », expliquet- il encore. « C’est en fait ma femme qui a monté la boîte en 1998.Elle a commencé par tenir toute seule la boutique de 30 m2, rue Voltaire.De mon côté, j’ai continué à travailler chez mon employeur, tout en donnant un coup de main pour la gestion et la comptabilité notamment. Et j’ai peu à peu intégré la société », explique le dynamique gérant de Natureva. Une boutique d’une surface de 200 m2 et faisant travailler quatre personnes, sera alors ouverte en l’an 2000, boulevard Saint-Marceaux. « Puis, nous avons ouvert en 2006 le magasin de Tinqueux de 500 m2. C’est le deuxième plus gros magasin bio du quart nord est de la France », se félicite le gérant de Natureva, qui avec ses treize salariés réalise aujourd’hui un chiffre d’affaires annuel de deux millions et demi d’euros. L’enseigne propose ainsi plus de six mille produits dédiés au monde du bio et de la diététique : « Tout ce qui existe dans le traditionnel se décline dans le bio.Nous mettons en avant le côté diététique, la qualité et la variété. Tous les jours, l’on peut se faire plaisir, en variant


1966 Naissance à Saint-Quentin, le 17 mars.
1991 Rencontre avec Estelle, sa future épouse.
1996 Naissance de leur première fille, Juliette. Charlotte naîtra en 1998.
1998 Création de Natureva le 30 août.
2006 Entrée au CJD, Centre des Jeunes Dirigeants.


les apports nutritionnels, pour pas plus cher, explique le gérant de Natureva. Nous militons également pour les produits locaux, et le respect des fournisseurs, en les rémunérant au juste prix. Aux clients, je leur dis d’être curieux. Nous sommes là pour faire partager une connaissance approfondie des produits. Concernant les aliments, les compléments ou encore les plantes et les associations à faire, on en apprend tous les jours. Nos consommateurs font d’autre part des actes militants, en refusant les concessions. Pour ma part, cela fait vingt ans que je tiens ce discours là, et que je défends les produits sans parabènes, par exemple, même si à l’époque, c’était jugé rétrograde. Heureusement, les choses ont évolué depuis », observe-t-il.

LE CJD, UNE SYNERGIE

« Je suis entré en 2006 au CJD (Centre des Jeunes Dirigeants). C’est ce qui m’a permis de grandir en tant que dirigeant. C’est l’occasion d’échanger, de casser la solitude du dirigeant. Le fait de bénéficier de l’expertise de nombreux chefs d’entreprises permet d’avancer dans les projets, de changer d’axe si l’on s’est trompé,en confrontant d’autres visions, complémentaires », détaille Christian Tronchon. Également très attaché aux valeurs de performance globale, dans les domaines économique, social, sociétal et environnemental, il a à coeur de ne pas uniquement travailler pour un résultat économique. Ce n’est pas la finalité de l’aventure que représentent ses projets. « Gérer treize salariés, c’est une autre dimension, un autre métier que celui d’épicier. Nous sommes très attachés au personnel.Nous prônons un travail efficace dans la convivialité », expliquet- il. « Et nous voulions voir grandir nos filles . Pouvoir les emmener à l’école, aller aux kermesses.Même si nous sommes chefs d’entreprise, c’est important pour nous », fait valoir le père de famille. Un choix de qualité de vie somme toute logique, pour ce chef d’entreprise comptant parmi les grands acteurs du bio en France qui se fédèrent autour du label Biocohérence. « Cette nouvelle marque, beaucoup plus exigeante que le label bio européen, est une distinction française. Le but est de satisfaire les clients, afin qu’ils reviennent », conclut Christian Tronchon.

Natureva

Source : Christian Tronchon.


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