Les alicaments connaissent un grand succès. Nous sommes tous, plus ou moins, victimes de ces campagnes de publicité qui nous vantent les bienfaits pour notre transit/cholestérol/système immunitaire/santé (barrez la mention inutile) de tel ou tel aliment qui contient tels ou tels agent/bactérie/principe actif/vitamine.
Or, selon une règlementation européenne récemment entrée en vigueur, les "allégations de santé" (voir le site de l'EFSA pour une définition) pour les aliments sont interdites sauf si elles ont fait l'objet d'une autorisation spécifique délivrée par la Commission sur base de l'avis une autorité qui analyse les données scientifiques disponibles (voir articles 15 à 18). En pratique, bon nombre de sociétés, plutôt que de monter un dossier coûteux, ont tout simplement préféré jeter l'éponge et renoncer à utiliser ces allégations dans leur publicité (Voir cet article de la Tribune pour des exemples).
Toutefois, certaines demandes sont soumises aux autorités et, à intervalles réguliers, de nouvelles allégations sont rejetées ou autorisées. La Commission a publié le 14 novembre un règlement pour acter le refus d'autorisation de deux allégations de santé et une autorisation. La Commission a conclu que:
- les données présentées n’avaient pas permis d’établir un lien de cause à effet entre la consommation de protéines de soja et l’effet d'abaissement de la cholestérolémie.
- les informations fournies n’étaient pas suffisantes pour établir un lien de cause à effet entre la consommation d’Actimel® et la réduction du risque de diarrhée.
En pratique, ces allégations de santé ne pourront donc plus être utilisées par les sociétés concernées.
Par contre, la Commission a conclu que les données présentées avaient permis d’établir un lien de cause à effet entre la consommation de bêta-glucane d’avoine et la réduction des concentrations de cholestérol LDL dans le sang. Cette allégation pourra donc être utilisée (à certaines conditions, voir le lien précédent).