Vous avez dit "incultes" ?

Il parait que la culture financière des français n’est pas bonne…

Selon une étude réalisée par le Credoc en partenariat avec l’AMF, il ressort que 80% des sondés estiment s’y connaître « plutôt mal » dans le domaine des placements financiers.

Ce sentiment d’incompétence alimente d’ailleurs leur aversion au risque, et en général ils préfèrent investir dans la pierre qu’ils semblent mieux maitriser.

Une minorité de français sait donc ce qu’est une obligation ou un dividende, et seul un français sur deux sait répondre à la question suivante : « si vous placez 10.000 euros sur un livret qui rapporte 2%, combien aurez-vous sur le livret au bout d’un an »…

Enfin 25% croient aux miracles, et pensent qu’il est possible de trouver un placement financier qui

rapporte beaucoup avec très peu de risque…

Par conséquent, conscients de leur ignorance, ils font une confiance quasi « aveugle » à leur banquier !

Un petit rappel sur quelques notions de base s’impose donc, même si  j’espère secrètement que grâce à cette petite chronique et à nos conseils habituels, nos clients sont mieux formés !

Rappelons tout d’abord que le rendement d’un placement est directement corrélé à son niveau de risque. En clair, plus vous recherchez du rendement, plus il faut accepter un risque de perte. A l’inverse, s’il n’y a pas de risque, alors les rendements sont faibles, c’est le cas des livrets bancaires ou des fonds en euros des contrats d’assurance vie. Ces derniers vont rapporter 3% en moyenne cette année, voire près de 4% pour les tous meilleurs, ce qui reste très honorable dans la conjoncture actuelle.

Rappelons ensuite que le rendement réel d’un placement financier doit s’étudier après fiscalité. Très concrètement, les rendements des livrets  des banques  rapportent aujourd’hui 2,25% (sauf taux boostés ponctuellement). Mais cette rémunération s’entend avant impôt. Il faut donc imputer à ce chiffre un taux d’impôt de 37.5% (24% de prélèvement forfaitaire + 13.5% de CSG). Le rendement réel des livrets d’épargne (au-delà du seuil de 15.000 euros) est donc de seulement…1.41%.

Il y a peut-être mieux à faire…Pourtant les français se ruent sur ce placement !

En dernier lieu, même si vous ne disposez pas d’une bonne culture financière, ce n’est pas la fin du monde, l’important est surtout de vérifier que votre conseiller préféré vous a écouté et a compris votre besoin, et de juger si la réponse proposée apparait  en adéquation avec vos objectifs. En finalité, c’est surtout votre conseiller qui doit disposer de cette culture !

Pour le reste, rappelons que la culture, c’est comme la confiture, moins on en a, et plus on l’étale…

Guy Roos

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