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Les quotas de vente menacent la crédibilité et l’avenir des services financiers

Publié le 17 novembre 2011 par Fabien Major @fabienmajor

À force de tromper le public, l’industrie de la finance a eu ce qu’elle mérite. Ses nombreux abus ont réussi à attirer l’attention sur des pratiques et règles inéquitables et surtout injustifiées. Le mouvement Occupy Wall Street est né de l’écoeurement généralisé de la population envers l’élite de la finance.

Parmi les pratiques dépassées que les autorités doivent stopper rapidement, il y a les quotas de vente. Ils sont en ligne directe avec la spéculation outrancière et avec le système de bonis démesurés des banquiers basé sur le court terme. Trop souvent le public achète des produits financiers médiocres de gens en qui ils ont une grande confiance. Pourquoi ceux-ci ne leur proposent pas les solutions financières les plus ADEQUATES à leur situation? Parce qu’ils souhaitent simplement conserver leur emploi ou encore toucher des bonis de fin d’année.

L’industrie des services financiers a bien changé. Les investisseurs sont mieux éduqués, plus curieux et les autorités réglementaires sont devenues plus rapides sur la gâchette. Malgré tout, de grandes firmes de valeurs mobilières canadiennes et des réseaux d’assurance et de fonds communs « captifs » fonctionnent encore de manière pyramidale (comme Amway et Tupperware)! Ces géants obligent leurs employés à recruter et VENDRE des produits maisons qui commissionnent plus que les autres ou pire, certains courtiers incitent leurs conseillers à multiplier les transactions pour générer le plus de commissions. On observe que les intérêts des clients passent APRES les quotas de vente.

C’est particulièrement vrai durant les marchés agités ou durant les périodes de baisses boursières prolongées. Même si le portefeuille me contient que des éléments de qualité, le conseiller trouvera des excuses pour vendre à perte tel ou tel titre pour en acheter un semblable ou pire, pour acheter le nouveau panier que sa firme vient de lancer sur le marché! En fait, durant les moment difficiles, le conseiller a la tête sur le billot! S’il ne rencontre pas ses chiffres de vente… Ciao, Ciao Mickey Mouse!
On va le foutre cavalièrement à la porte et on va offrir sa clientèle à un autre conseiller moins scrupuleux ou avec assez d’actifs pour tenir le couperet loin de ses carotides.

Vous voulez être certain que votre conseiller vous offre ce qu’il y a de meilleur?

  1. Vous pouvez le payer à honoraire
  2. Exigez des produits financiers sans lien avec sa firme
  3. Demandez à voir les placements personnels de votre conseiller
  4. S’il est soumis à des quotas de vente; sauvez-vous en courant!

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