La dernière version de l’observatoire des taxes foncières publié par l’UNPI (Union Nationale des Propriétés Immobilières) souligne une fois de plus l’explosion de la taxe foncière, première source de revenu des collectivités locales. Entre 2005 et 2010, la hausse a été de 22%, contre 8% pour l’inflation. Avec des variations différentes selon qu’il s’agisse de la part municipale, départementale ou régionale.
La plus forte hausse revient à Paris dont le maire, Bertrand Delanoë, a créé en 2009 une part départementale n’existant pas jusqu’alors. Facture salée pour le propriétaire parisien (et in fine les locataires) : + 71,97% en 5 ans, soit 9 fois l’inflation. Les édiles de Saint-Etienne dans la Loire (+22,36%) ou de Rennes en Ille-et-Vilaine (+34,94%) suivent derrière sur le podium des plus grands réducteurs du pouvoir d’achat.
L’UNPI, jugeant ces hausses « démesurées » a en particulier averti sur l’impact de ces hausses sur l’immobilier : « La fiscalité sur les propriétaires est de plus en plus lourde, s’alarme. Cette augmentation est sans commune mesure avec l’évolution des salaires, des loyers perçus par les bailleurs ou de l’inflation. » Autrement dit, la facture passera à un moment ou à un autre dans les loyers aussi.
Les collectivités se réfugient derrière la hausse de leurs dépenses et la non augmentation des crédits de l’Etat. Donnons leur une idée révolutionnaire : arrêtez de gaspiller et baissez franchement vos dépenses ! La hausse est d’autant plus scandaleuse quand on sait que, de 2002 à 2009, les effectifs de la fonction publique territoriale ont cru de 3,5% chaque année!
Nous soulignions récemment l’utilisation d’un maquis de taxes pour masquer le poids réel de la taxe foncière pour l’immobilier de bureau. Voir aussi le reste de nos articles sur la taxe foncière et sur l’immobilier.