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Quelle place pour l’automobile en ville ?

Publié le 18 novembre 2011 par Bordeaux7

Quelle place pour l’automobile en ville ?Quels usages de la voiture en ville ? Quelle place pour les piétons ? Quelle stratégie pour le stationnement dans l’espace public ? Quelles logiques entre urbanisme et déplacements ? Autant de questions abordées hier à l’occasion du colloque organisé au Conseil Régional par l’association Rue de l’Avenir avec la Cub et plusieurs autres partenaires pour réfléchir à la place de l’automobile en ville.

Une réflexion cruciale à l’heure où la congestion automobile sur l’agglo devient de plus en plus problématique et alors que les élus dessinent d’ores et déjà la métropole millionnaire à l’horizon 2030. «Il ne s’agit pas de diaboliser la voiture. Elle existe, on le sait mais l’idée est de savoir comment on s’en sert» explique Gilbert Lieutier, président de Rue de l’Avenir, partisan d’une maîtrise de la vitesse et d’une limitation plus stricte du stationnement pour réduire l’usage de l’automobile. Aujourd’hui sur la Cub, 60 % des déplacements se font en voitures, 12% en transports en commun, 5% en vélo et le reste à pied. «Selon nous, une situation équilibrée dans une ville idéale voudrait que la voiture représente 1/4 des déplacements, le vélo 1/4, les transports en commun 1/4 et la marche à pied 1/4 ».
Une boîte à outils de la mobilité
Pour tendre vers cet équilibre et amener des habitants de plus en plus nombreux à abandonner leur véhicule, la Cub a d’ores et déjà actionné plusieurs leviers comme le lancement de la 3e phase du tram, le doublement des couloirs de bus ou la mise en place des Lianes + pour rendre le réseau de transport plus performant. «L’idée est d’offrir aux habitants de la Cub une boite à outils de la mobilité avec un réseau de transports en commun efficace, un service de vélo en libre service, un espace public réorganisé...», assure Clément Rossignol, vice-président de la Cub chargé des déplacements doux et mobilités alternatives. « Notre objectif à l’horizon 2025 est de multiplier par deux l’usage des transports en commun, par 3 l’utilisation du vélo et de diviser par deux l’usage de la voiture». Aussi, l’enjeu essentiel aujourd’hui pour la Cub est de remplir les voitures, une solution qui permettrait de réduire les bouchons mais aussi le temps passé chaque jour dans son auto (1h05 en moyenne). «Actuellement, le taux de remplissage d’une voiture est de 1,2 personne, soit 5 voitures pour transporter 6 personnes. En ajoutant seulement une personne, c’est à dire 5 voitures pour 7 personnes transportées, les calculs font qu’il n’y aurait plus d’embouteillages car le trafic sur la rocade serait réduit de 20%, ce qui équivaut, selon les projections, à l’effet qu’aurait le grand contournement sur le trafic de la rocade». On comprend mieux alors, pourquoi la Cub milite pour que la 3e voie de la rocade soit réservée au covoiturage. «Il ne faut pas se jeter sur telle ou telle solution. Le choix entre toutes les modalités à mettre en oeuvre ne peut se faire que si des études très sérieuses ont été menées pour confronter les différentes solutions», conclut Gilbert Lieutier.•
Stella Dubourg


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