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La violence – Le cas Wauquiez

Publié le 18 novembre 2011 par Vogelsong @Vogelsong

“On comprend bien que si jamais, quand vous tombez malade, ça n’a aucun impact sur votre indemnité et votre salaire, ben le résultat quand même c’est que c’est pas très responsabilisant.” L. Wauquiez le 16 novembre 2011

 C’est toute une galaxie idéologique qui s’emploie à instiller la violence dans les rapports sociaux. Ce qui tient de la pacification et du vivre ensemble doit être battu en brèche. Par tous les moyens possibles. Le faux nez libéral cache une violence inouïe des relations humaines. Une fois tombé, on assiste nu aux attaques brutes du corps social sous toutes ses coutures. En ce sens, les ignominies proférées par L. Wauquiez, préposé à la destruction de ce qui reste de cohésion, s’articulent parfaitement avec la pensée dominante. Chasse au pauvre, éradication du faible, stigmatisation du plus grand nombre, avec pour objectif final, extirper le dernier consentement d’une opinion commune encore un peu rétive à la violence du tout marché.

La violence – Le cas Wauquiez

Christopher Dombres

L. Wauquiez par ses déclarations (faussement) iconoclastes fait la fierté des pourfendeurs de tabous. Un jour il pointe le cancer de l’assistanat, un autre il veut, par l’amputation d’une partie du salaire, responsabiliser le malade. Il ne fait en ce sens que mettre un point d’orgue à toute la violence politique accumulée depuis plus de trente années de libéralisation marchande et qui trouve un fort écho dans les rapports sociaux. De proche en proche sous l’injonction de productivité, de compétitivité, par réflexe quasi pavlovien, le citoyen s’est débarrassé de défenses (sociales) encombrantes pour rentrer peu à peu dans le standard du travailleur nomade post-moderne. Flexible, responsable, compétitif, mais surtout, inquisiteur quant aux fautes de ses congénères.

Là se situe le point clef de la rhétorique libérale de L. Wauquiez. Il titille par ces petites abjections verbales toutes les bassesses emmagasinées au fil des temps. Le grand tour de force de cette (non) politique “sociale” consiste à convaincre que l’autre (et néanmoins semblable) est un fraudeur, un tricheur. Qu’il met en péril par de petites incartades l’équilibre général du système. Pour L. Wauquiez, l’autre peut être “un cancer”.

Nous sommes loin ici de la subversion bienfaitrice dont se targuent les amis de L. Wauquiez. On se situe pleinement dans l’organisation méthodique (et métastasique) de la destruction des solidarités sociales. De la mutation des éléments d’une société civilisée en barbarie clinique et productiviste. Et ce par la mise en concurrence des citoyens entre eux sur des critères sanitaires. Avec, et ce n’est pas la moindre des extravagances, la promesse mensongère de sauvetage du système “à la française”.

Reste le réel, cette peccadille. L’opinion commune sur la maladie et l’assistanat lorsque l’on est soi-même (et compte tenu du contexte cela a de bonnes chances d’arriver) un cancer ou un irresponsable. On se retrouve alors à la limite de la violence. La dernière limite encore bien vivace face à la propagande de l’automutilation assénée par L. Wauquiez et ses condisciples.

Vogelsong – 17 novembre 2011 – Paris


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