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PS-EELV: c’est la guerre nucléaire

Publié le 18 novembre 2011 par Pierre

PS-EELV: c’est la guerre nucléaire Depuis l’annonce d’un accord PS-Europe Ecologie Les Verts, c’est l’effervescence dans les média et dans le monde politique autour de la question du nucléaire. On entend même dire que Eva Joly se retirerait de la course à la présidentielle…

Un véritable psychodrame est en train de se jouer devant nos yeux, le foutoir vert a contaminé le Parti Socialiste, qui avait tout sauf besoin de ça !

Le nœud du problème ? Le nucléaire bien sûr, et toutes les questions annexes auquel il renvoie, en l’occurrence des questions de fond: le combustible Mox, l‘indépendance énergétique, le bilan carbone, la filière industrielle et les emplois, la sécurité du pays, les déchets, les coûts d’investissement… Bref, du lourd.

Et que disent nos politiques ces jours-ci: pas grand chose, nous sommes en pleine scène de ménage et de baston classique droite-gauche et gauche-gauche (puisque EELV se réclame de gauche…).

EELV et le PS chipotent sur des mots, se font une guéguerre bas de gamme pour des postes aux législatives et une représentation à l’assemblée. Les élus locaux PS (Delanoë, Collomb) concernés par les circonscriptions marchandées par l’équipe de Hollande font monter la pression et EELV trouve là un superbe terrain de jeu, un nouveau, pour montrer à l’électorat français autant leurs divergences internes profondes que leur instabilité chronique et décidément inquiétante.

PS-EELV: c’est la guerre nucléaire
A droite, ce n’est pas plus glorieux, c’est courage fuyons le débat ! Hier  soir encore sur TF1 face à Jean-Luc Mélenchon, Jean-François Copé résumait parfaitement le simplisme caricatural de la posture UMP sur ce sujet: hors nucléaire point de salut. En assénant des chiffres, vrais au demeurant, sur notre consommation énergétique, nos émissions de GES, les emplois (et encore)… le parti majoritaire coupe court à toute alternative. La vision et le raisonnement de l’UMP sont à court terme: aucune ambition de politique industrielle (la filière photovoltaïque française s’en souvient encore…), aucune optimisation des territoires, encore moins d’implication des citoyens. C’est le nucléaire, maintenant, où le chaos.

Quant à Jean-Luc Mélenchon, plutôt que de mettre en avant ses idées sur une stratégie de mix-énergétique qu’il semblait esquisser dans ce débat, il a oublié l’objectif est s’est lui-même enfermé sur le moyen, un hypothétique référendum. laissant la parole « au peuple ».  A force d’être omnubilé par son électorat, « le peuple », et les élites, Mélenchon en oublie même ses bonnes idées, dommage…

Bref, pas grand chose à se mettre sous la dent alors que ce sujet intéresse véritablement les électeurs. Et le plus rageant dans tout cela c’est que les outils réglementaires,  la compétence technique et intellectuelle existent en France, il suffirait de les aider et les accompagner dans la durée.

Est-ce si difficile d’esquisser une stratégie sur ce sujet sans verser dans la caricature du POUR ou CONTRE ? N’existe-t-il pas des filières à développer dans le photovoltaïque et le solaire thermique, la géothermie, dans le micro-éolien, dans l’implication de tous, grâce à nos logements notamment, dans la production d’énergie et la sobriété énergétique ?

N’y a-t-il pas un gisement d’activité et d’emploi extraordinaires sur ce sujet, dont un candidat sérieux à la présidentielle pourrait s’emparer un proposant, par exemple, une stratégie énergétique à 25 ans, avec un programme combinant toutes les sources d’énergie  ?

Non, aujourd’hui le débat est médiocre et j’implore Jean-Louis Borloo et Nicolas Hulot pour constituer un parti de l’environnement et de l’emploi  qui  proposera sa candidature aux français.


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