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La crise rend ce gouvernement fou !

Publié le 18 novembre 2011 par Bil

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 Du jamais vu ! L'apôtre du « tous propriétaire », Nicolas SARKOZY en personne, vient, en quelques jours de bouleverser totalement le marché immobilier. Il ne pouvait y avoir pire décision en ce domaine et permettez-moi, ici même, de formuler un désaccord profond et irrévocable sur ce qui est devenu au fil des derniers mois un grand n’importe quoi.

 Commençons par les plus values. J’entends d’ici quelques contradicteurs à l’épine dorsale rose ricaner devant leurs écrans. Ils ont raison, parfaitement raison. Jamais un gouvernement de droite n’aurait du mettre en œuvre un plan de cette nature. Sanctionner les détenteurs de résidences « secondaires » peut paraître LA formule anti-riche. L’on en oublierait presque que de nombreux franciliens, dans l’impossibilité d’acheter leurs résidences principales ont investit dans un petit pied à terre en Normandie ou ailleurs. De même de nombreux salariés de nos administrations, logés dans le cadre de leurs fonctions aux grés de leurs affectations, ont choisis d’investir dans du locatif en prévision de leurs (maigres) retraites. Tout ceux là  voient ainsi leurs patrimoines gelés…dans l’attente de décrets modificatifs susceptibles d’alléger le poids de ces nouvelles contraintes.

 Continuons par les primo-accédant et le PTZ+. Une magnifique idée consistant à réunir dans une seule aide financière l’ensemble des diverses aides antérieures des candidats à la propriété. Malheureusement l’enveloppe initiale a fondu comme neige au soleil et ce qui aurait pu s’appeler une réussite est devenu, en ce temps de crise, une charge trop lourde pour les finances de l’état. La décision est donc tombée ; l’ancien n’est plus concerné et l’on sait dès à présent que l’enveloppe préalablement déterminée ne financera qu’une infime partie des  dossiers des candidats au logement neuf…pressez-vous il n’y en aura pas pour tout le monde. La solvabilité des ménages est ainsi constituée qu’une partie importante des primo accédant se verra refuser leurs crédits.

 Terminons avec le SCELLIER…défini comme une puissante « aide à l'investissement locatif » il fut souvent dénoncé comme une  injuste « niche fiscale ». Depuis son instauration, le dispositif a chaque année perdu un peu de son intérêt : le taux initial très attractif fut raboté une première fois  en 2010 à 22 % pour les immeubles les plus performants sur le plan énergétique, 16 % pour les autres. Les acquéreurs de 2012 perdront encore quelques points pour « chuter » à 13 % s'ils signent chez le notaire après le 31 mars...pour voir disparaître totalement la « défiscalisation » au soir du 31 décembre 2012.  Ainsi le locatif privé neuf sera irrévocablement arrêté ; son rendement n’incitant pas suffisamment les investisseurs qui, tout naturellement, se tourneront vers d’autres placements plus juteux.

 In fine l’on attend une baisse du nombre de logements construits de près de 20 000 par an ; c’est donc environ 30 000 chômeurs de plus à attendre de cette décision…et complémentairement une hausse généralisée des prix  au m2 au seul motif connu de tous : ce qui devient rare est plus cher !

Les conséquences  sont dramatiques ; seules les toutes petites entreprises pourront continuer à vivre ; grâce à la rénovation, grâce également à un taux de TVA encore acceptable…et à des arrangements toujours possible d’un côté avec une main d’œuvre disponible et des clients prêts à user du distributeur de billet pour les petits travaux (bien pratique pour réalimenter le marché au noir…).

De son côté F. HOLLANDE candidat PS à la Présidentielle à déterminé ses objectifs en matière de logements lors du salon des HLM à BORDEAUX ; à ces yeux il doit y avoir une priorité absolue  au développement du parc social…Une information qui en vaut bien d’autres. Souhaitons simplement que le candidat socialiste prennent la dimension de cette annonce car s’agissant de ce marché…il n’y a pas de TVA et donc aucun revenu pour l’état en contrepartie des efforts financiers accordés aux opérateurs.

Tout ceci nous ouvre des perspectives bien sombre sur le marché immobilier…il restera aux privilégiés ayant acquis antérieurement leurs résidences principales à bénéficier pleinement des inévitables plus values qu’offrira un marché de pénurie.  Il est cependant à craindre que les propriétaires des produits les plus attractifs soient sollicités pour des paiements partiel en liquide permettant de limiter les plus values potentielles…Les notaires se préparent dès à présent à remettre en service les anti-chambres dans le cadre de ces transactions (1).

 Le diable est dans le détail….

(1) Poussés en cela par une absence de contrôle lié aux effectifs en régression constante dans les services fiscaux !


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