Article pas si triste que ça

Dans la marine, quand on ne sait pas où l’on va, il faut y aller… et le plus vite possible. » (Jacques Rouxel)

Graoulliennes, Graoulliens, amical bonjour de la pointe Bretagne ! Voulez-vous savoir pourquoi…

Voulez-vous savoir pourquoi, au fur et à mesure que les élections approchent, je m’inquiète du regain du Front National qui rend envisageable une alliance de la droite anciennement républicaine avec l’extrême-droite néo-fasciste voire, pire, l’arrivée au pouvoir de la chienne de Buchenwald, chacun de ces deux scénarios ayant pour suite logique que les créateurs de gauche soient raflés, prélude à toute une série de mesures mortifères ?

Voulez-vous savoir pourquoi je me désole de voir l’Europe s’enfoncer dans la récession et devenir ainsi la proie corvéable à merci des spéculateurs de tout bord par la faute de dirigeants soit pleutres soit incompétents soit complaisants dont le seul « mérite » aura été de condamner des peuples entiers à n’avoir le droit de vivre qu’à la condition d’être « rentables » pour une société n’apportant ni la liberté ni la prospérité ?

Voulez-vous savoir pourquoi je fais des cauchemars atroces dans lesquels Ahmadinejad vitrifie la planète, dans lesquels les pourris de Pékin, avec l’aide de Moscou, décident d’envahir l’Europe, amenant du même coup les cyniques qui nous gouvernent à envoyer toute les jeunes se faire charcuter au front avant de baisser leurs frocs face aux troupes chinoises comme ils ont su le faire face à la Wehrmacht en 1940 ?

Voulez-vous savoir pourquoi tout ce que je retiens de ce « temps magnifique », comme nous le vendent les écervelés qui présentent la météo sur le télécran, est le manque d’eau dont souffre actuellement la Bretagne en plein mois de novembre et que donc, loin de me réjouir, ce soleil automnal qui n’en finit pas réveille en moi toutes les peurs que peut susciter le réchauffement climatique, à commencer par la « crise alimentaire grave » annoncée par Hubert Reeves ?

Voulez-vous savoir pourquoi je tremble chaque fois que l’on apprend l’existence d’un autre de ces douze milliards de poisons chimiques ou transgéniques dont nos industriels bourrent notre environnement, censément pour nous faire la vie plus belle, faisant de notre survie au milieu de toutes ces particules nocives un miracle dont nous n’avons pas conscience tant nous croyons dur comme fer que ces saloperies aseptisent réellement notre milieu ?

La raison est simple : je suis jeune et je ne veux pas mourir.

La seule chose qui me rassure, c’est que je ne suis sûrement pas le seul… Allez, kenavo !