Dans le doute, encore

On avait espéré que les sourires aux entraînements, les petites blagues autour du calendrier 2012 étaient le signe d’une formation qui enclenchait un nouveau cycle, forte d’une confiance retrouvée. Finalement, cet état d’apparente sérénité n’aura duré que deux matches... et puis s’en va.

La nouvelle défaite dijonnaise fait mal. Les Girondins redescendent à proximité de la ligne de flottaison. Désormais 18e, ils savent que la saison sera longue pour tout compétiteur, ou spectateur qui se respecte. D’aucuns pointeraient du doigt le manque de réalisme, la fébrilité défensive... ou la malchance c’est au choix. Pourtant, en Côte d’Or, les coéquipiers de Jaroslav Plasil n’avaient pas spécialement à rougir de leur première mi-temps, au contraire. Avec le même «11» aligné pour la troisième fois d’affilée, les Girondins agrippaient la rencontre par le bon bout. En attaque, l’homme en forme du moment, Yoan Gouffran (22e), puis Cheick Diabaté (28e) tentaient de prendre à défaut le portier dijonnais Reynet, excellent samedi soir. L’attaquant malien jouait d’ailleurs de malchance quelques instants plus tard quand son tir de la tête s’écrasait sur la transversale (30e). Sans pour autant faire étalage d’une maîtrise étincelante, les Girondins parvenaient à se créer de nombreuses occasions. Mais ils payèrent très cher leur manque de réalisme offensif... et certaines erreurs individuelles, comme à l’accoutumée serait-on tenté de dire. Ainsi Mickael Ciani, rentré à la mi-temps à la place de Matthieu Chalmé blessé au mollet (élongation), appréciait mal la trajectoire du coup-franc tiré par Bauthéac et laissait le ballon parvenir à l’attaquant dijonnais Jovial qui, tout à sa joie, catapultait de la tête le ballon (1-0 ; 70e).
Impuissants en 2e mi-temps
Pas surprenant en soi tant il a semblé que quelqu’un ait éteint la lumière chez les Marine et Blanc pendant les 45 dernières minutes. Une impression très nette en tout cas de manque d’envie des joueurs de Francis Gillot quand débuta cette deuxième période. Profitant de cette force d’inertie girondine, Dijon doublait la mise par Corgnet, bénéficiant d’un ballon mal détourné par Cédric Carasso (2-0 ; 73e). Têtes basses, les Girondins repartaient de Dijon avec une bulle sur le plan comptable. Pas la panacée lorsque l’on connaît les prochaines confrontations avant la trêve hivernale (Marseille et Rennes entre autres), et lorsque l’on se souvient également des propos de Francis Gillot la semaine dernière qui souhaitait 10 points supplémentaires, lors des 6 prochaines rencontres, dans la gibecière girondine. Ce lundi, il ne reste désormais plus que 5 cartouches... et des certitudes en moins.•
Nicolas Bochereau