Le bulletin publié par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) jeudi 17 novembre montre que depuis le mois d'août 2011, des conditions caractéristiques d'une anomalie climatique type "Niña" sont réapparues dans le Pacifique tropical.
Les enseignements des épisodes précédents donnent à penser que cette anomalie atteindra son intensité maximale fin 2011 ou début 2012, très probablement bien en deçà de celle de l'épisode précédent. Les conséquences devraient donc être de plus faible ampleur qu'en 2010-2011.
El Niño et La Niña sont des phénomènes opposés d'un cycle climatique naturel à grande échelle baptisé ENSO pour El Niño/Oscillation australe. L'ensemblese traduit par des fluctuations d'une année à l'autre, parfois fortes, des températures de surface de la mer, des régimes de précipitations, de la pression atmosphérique en surface et de la circulation de l'air dans la zone équatoriale de l'océan Pacifique.
La Niña se caractérise par des températures océaniques inhabituellement basses dans la zone centrale et orientale du Pacifique équatorial. El Niño, à l'inverse, se caractérise par des températures océaniques inhabituellement élevées.
Ces deux manifestations du même phénomène peuvent perdurer 12 mois ou plus et perturber la configuration habituelle des précipitations ainsi que la circulation atmosphérique aux latitudes tropicales. Les répercussions climatiques du cycle ENSO se font sentir sur tout le globe.
D'autres facteurs sont cependant susceptibles d'affecter localement le système climatique et de favoriser des [article=2348]catastrophes climatiques[/article]. Les répercussions sur les régimes climatiques locaux pourront donc être différentes de celles observées par le passé.
Les impacts connus d'un épisode La Niña
En règle générale, au cours d'un épisode La Niña, les précipitations s'intensifient à l'ouest du Pacifique (Indonésie et Philippines) et sont quasiment nulles à l'est. On observe une humidité supérieure à la normale sur le nord de l'Amérique du sud et l'Afrique australe de décembre à février et sur le sud-est de l'Australie de juin à août.
En revanche, les conditions sont plus sèches le long des côtes de l'Équateur, dans le nord-ouest du Pérou et dans la région équatoriale d'Afrique de l'Est de décembre à février, et dans le sud du Brésil etla partie centrale de l'Argentine, de juin à août.
Les épisodes La Niña provoquent également des conditions inhabituellement fraîches sur certaines régions. Les températures sont ainsi inférieures à la normale de décembre à février sur le sud-est de l'Afrique, le Japon, le sud de l'Alaska et les parties occidentales et centrales du Canada ainsi que sur le sud-est du Brésil. De juin à août, il fait plus frais qu'en moyenne en Inde, en Asie du Sud-Est, le long de la côte ouest de l'Amérique du Sud, dans la région du golfe de Guinée ainsi que dans la zone nord de l'Amérique du Sud et certaines parties de l'Amérique centrale. En revanche, de décembre à février, il fait plus chaud qu'en moyenne le long des États américains du golfe du Mexique.
Source : OMM
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